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Étiquetage de l’origine en restauration : que se passera-t-il après le 29 février ?

L'obligation légale d’étiquetage de l’origine des viandes de volaille, porc et mouton en restauration n’est pour le moment prévue que jusqu'au 29 février 2024.  

étiquetage
L'obligation d'étiquetage pourrait prendre fin le 29 février.
© Adocom

« Le 29 février 2024, le décret imposant aux établissements de restauration proposant des repas sur place ou à emporter, d’indiquer aux consommateurs l’origine des viandes de volaillesporcs et moutons qu’ils mettent à leurs menus pourrait prendre fin », a regretté Patrick Pageard, président du comité interprofessionnel de la dinde française à l’occasion d’une conférence de presse organisé par l’Anvol mardi 20 février. De quoi davantage crisper la filière volaille française terrassée par les importations, notamment de poulet. Ainsi un poulet sur deux est issu de l’importation en RHD.  

Lire aussi : Origine des viandes dans les dark kitchen : que dit le nouveau décret ? 

Pérenniser et étendre l’obligation d’étiqueter l’origine 

Pour l'interprofession de la volaille de chair, cette possibilité est inenvisageable. Son président Jean-Michel Schaeffer a « bon espoir que le décret soit pérennisé dans les prochains jours ». Pour autant, il ne veut pas se limiter au maintien de la mesure. C'est ce qu’a expliqué Yann Nédelec, directeur de l’interprofession, il faut « étendre l’obligation d’étiqueter l’origine à la viande en tant qu’ingrédient pour que l’ensemble des produits élaborés et transformés soient également concernés ». Aujourd’hui, « seulement 15 %1 des restaurants répondent à l’obligation légale [...] La filière demande que l’identification soit claire et précise et indique le pays d’origine de la volaille et non une zone géographique, comme “origine UE ou non UE”. Il en va de la transparence et de l’information due aux consommateurs », a ajouté Yann Nédélec.  

Lire aussi : Poulet : l’importation profite de la demande en hausse  

« Seulement 15% des restaurants répondent à l’obligation légale », Yann Nédélec.  

Lire aussi : Poulet : combien faudrait-il investir pour reprendre des parts de marché à l’importation ? 

Les consommateurs s’intéressent à l’origine de la volaille 

D’ailleurs, 87% estiment que le logo Volaille Française incite à choisir les viandes sur lesquelles il est apposé et 82 % pensent qu’il incite à se rendre dans les lieux de restauration qui l’affichent2« Anvol les encourage à systématiquement s’informer sur l’origine des viandes qu’ils consomment afin d’éclairer leur choix », a expliqué le directeur de l'interprofession de volaille de chair. 

Lire aussi : Poulet importé : “la souveraineté alimentaire est toute autant française que communautaire” 

L'Etat doit contrôler l’application de la loi 

« Si l’obligation n’est pas respectée, c’est avant tout par manque d’information [...] ce décret doit absolument être accompagné d’un dispositif de communication et de contrôles pour que la souveraineté alimentaire ne reste pas un vain mot ». La filière tente aussi de son côté de multiplier les actions « pour diffuser largement cette information et l’accompagner d’une démarche autour de son logo « Volaille française », ajoute Yann Nédélec.  

 

1/ Etude Roamler réalisée pour l’Anvol et l’APVF au printemps 2023 auprès de 380 établissements français de restauration, chainés ou indépendants.  

2/ APVF Opinion way 2022.  

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