Produits de la mer
En quoi la traçabilité permet l’amélioration des ventes ?
Selon une étude publiée en juin 2022, la mise en place de la traçabilité sur le secteur des produits de la mer vendus par Carrefour permet une hausse des marges de +3 %.
Selon une étude publiée en juin 2022, la mise en place de la traçabilité sur le secteur des produits de la mer vendus par Carrefour permet une hausse des marges de +3 %.
Une étude de BNP Paribas publiée en juin 2022 montre que les produits de la mer qui possèdent un modèle de pêche durable, avec l’application de la blockchain et de la traçabilité, génèrent de meilleures ventes pour l’enseigne Carrefour que les poissons issus de stocks surexploités. Planet Tracker estime que 7 à 16 % des produits de la mer vendus dans les rayons de l’enseigne en France sont des poissons réputés pour être issus de la surpêche.
Carrefour « pourrait réduire ce taux en améliorant la durabilité de sa chaîne d’approvisionnement grâce à la mise en place de la traçabilité, car un tel investissement permettrait d’améliorer ses ventes d’environ 3 % après les cinq premières années », souligne François Mosnier, auteur de l’étude, dont les propos sont relayés sur SeafoodSource. L’étude montre que ces meilleures performances se font majoritairement grâce à une amélioration de l’image de la marque, séduisant davantage de consommateurs.
Les données accumulées par la technologie de la blockchain peuvent être analysées et vendues, générant des revenus supplémentaires. « La centralisation des données des chaînes d’approvisionnement de Carrefour, les analyser mais aussi en dévoiler publiquement pourrait générer des bénéfices qui dépasseraient les coûts engendrés », ajoute François Mosnier.
De tels investissements pourraient également profiter aux entreprises agroalimentaires des produits de la mer. « Carrefour pourrait inciter et aider financièrement les entreprises avec lesquelles l’enseigne travaille à investir dans la traçabilité, pour celles qui ne l’ont pas encore fait, et en particulier dans une solution interopérable sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement », assure-t-il.