Aller au contenu principal

En 2020, 10,4 % de consommation bio en plus, et 33 % d’importation

L’Agence bio a présenté les chiffres de l’évolution des productions du marché bio en 2020. L’année a été favorable à la distribution spécialisée. Le marché a progressé, conservant son taux d’importation en valeur.

L'année 2020 a profité au commerce spécialisé Bio (ici le Bioccop La Chouette à Montesson).
© Biocoop

La consommation de produits biologiques a continué de progresser en 2020, selon l’Agence bio qui a dévoilé, vendredi 9 juillet, ses chiffres de l’économie des filières biologiques en France et dans l’Union européenne. Elle s’est élevée à près de 13,2 milliards d’euros, soit 10,4 % de plus qu’en 2019.

La consommation de produits biologiques par la restauration a pourtant reculé de 32,3 %. La restauration commerciale a acheté (hors TVA) pour 215 millions d’euros (-14 % depuis 2019) et la restauration collective pour 290 millions d’euros (-25 %). Dans la vente de détail, la distribution généraliste domine toujours les ventes avec 54,7 % de parts de marché. Son taux de croissance (+11,9 %) pour 2020 est néanmoins plus faible que celui de la distribution spécialisée bio (+13,1 %), qui représente 28,5 % de la distribution. L’Agence bio remarque la « belle croissance » des magasins spécialisés en réseau (+16 %), malgré un ralentissement notoire des ouvertures.

Les achats de produits d’épicerie bio ont crû plus rapidement (+17 %). Les achats de produits d’épicerie salée (+19 %) reflètent le pic d’activité des cuisines ménagères. L’épicerie sucrée a aussi bien progressé (+16 %), particulièrement en farines et en produits du petit-déjeuner (café, thé, infusions, chocolat, céréales, biscottes, sucres et édulcorants).

27 % des produits du traiteur surgelés viennent de l’UE

L’Agence bio a trouvé remarquable la stabilité du taux d’importation. Le taux d’incorporation global en produits biologiques est resté légèrement au-dessus de 33 %, les importations au stade de gros s’étant élevées à 2,83 milliards d’euros. Ce taux d'importation descend à 20,9 % sans les produits tropicaux, dont la production métropolitaine est limitée ou impossible.

En boulangerie, pâtisserie, l’importation (de pays de l’UE) se monte à 22 %. En produits du traiteur surgelés, elle se monte à 27 % en provenance de l’UE et à 7% des pays tiers. En épicerie et boissons non alcoolisées, le taux d’importation est de 28 % en provenance de l’UE et 32% des pays tiers.

Les protéines végétales, mieux implantées en bio

Philippe Henry, président de l’Agence bio, s’est félicité de la progression dans toutes les régions des surfaces consacrées aux cultures biologiques, avec une mention particulière des Hauts-de-France, dont il a souligné le bon potentiel en cultures céréalières et légumières.

Cette progression sert favorablement l’enjeu d’autonomie en protéines végétales destinées à l’élevage, a-t-il estimé. En effet, les cultures protéiques, du fait de leurs bienfaits agronomiques, couvrent 12 % des surfaces cultivées en bio et la moitié en culture conventionnelle. Les légumes secs destinés à l’alimentation humaine sont cultivés à 46 % selon les modes biologiques, et les fruits à coque à 43 %.

Philippe Henry a affirmé que les aides spécifiques n’étaient plus versées en retard aux agriculteurs et a salué l’augmentation du budget d’aide à la conversion dans la prochaine politique agricole commune – passant de 250 à 340 millions d’euros pour la France. De son côté, la directrice de l’Agence bio, Laure Verdeau, a rappelé que la contractualisation restait le meilleur remède aux difficultés conjoncturelles.

Lire aussi : La viande bio poursuit sa progression

Les plus lus

broutards charolais dans un pré
Prix des bovins : l’année 2024 finit sur un record historique

En cette fin d’année, les prix de plusieurs catégories de gros bovins battent des records historiques.

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

poule pondeuse en élevage
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 13 décembre 2024

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

bateau porte-conteneur dans le port du Havre
Accord Mercosur : « c'est pire que ce que l'on pensait », s'alarme Mathilde Dupré de l’Institut Veblen

Le texte de l’accord signé par Ursula von der Leyen avec les pays du Mercosur est publié sur le site de la Commission…

abattoirs du porc
Porc : « Les abattoirs français résistent pour le moment mieux que ceux en Allemagne, au Danemark et aux Pays-Bas »

Les abattoirs de porc et de viande en général ne parviennent pas toujours à faire face à la conjoncture économique. Plusieurs…

Comparaison des prix des vaches lait O en France et en Irlande, graphique
Vaches laitières : les prix irlandais dépassent les cours français

En Irlande, les prix des vaches laitières ont commencé à grimper cet automne tandis que les cotations françaises reculaient,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio