Négociations commerciales
Emmanuel Macron menace la GMS du name and shame
« Dès cette loi votée, comme je m’y étais engagé, le seuil de revente à perte sera remonté pour que les agriculteurs puissent vivre du prix payé », a déclaré hier Emmanuel Macron à Saint-Gênes-en-Champanelle (63) lors de ses vœux aux agriculteurs, évoquant le texte de loi post-états généraux de l’alimentation qui sera présenté le 31 janvier prochain en conseil des ministres. « En attendant cela, une charte a été signée, vous étiez là. Est-ce qu’elle est respectée ? Je n’ai pas le sentiment aujourd’hui. Je ne suis pas dans l’intimité des discussions commerciales mais les bruits que j’entends ne sont pas encourageants », a-t-il ajouté. Il a ainsi annoncé que dès la semaine prochaine, il souhaitait que les ministres de l’Agriculture et de l’Economie réunissent l’ensemble des acteurs et « soient très clairs sur les conditions commerciales ». Par ailleurs, les contrôles réalisés par la DGCCRF dans le cadre des négociations vont être renforcés. Et le président de la République de menacer de mettre en pratique le principe du « name and shame ». « Il y avait un distributeur dont la stratégie assumée était de tirer les prix vers le bas, il a manifestement été rejoint dans son intention par d’autres », a lancé le président de la République, poursuivant : « nous serons clairs nous aussi maintenant, nous allons nommer, nous allons dire […] Nous dirons aux consommateurs citoyens français qui fait quoi ! ».