Éleveurs du Pays vert diversifie ses débouchés
Pour le second exercice consécutif, l’activité de la coopérative des Éleveurs du Pays vert a enregistré une forte augmentation des volumes collectés. Une dynamique qui s’appuie sur trois axes de développement.
Plus 8 % en bovins. En 2015-2016, Éleveurs du Pays vert (groupe Altitude) a franchi la barre des 85 000 têtes collectées, en enregistrant une forte augmentation de l’activité pour le second exercice consécutif. « Dans une conjoncture difficile pour les éleveurs en termes de prix, on a fait de la vraie croissance. Non seulement la coopérative a commercialisé davantage d’animaux, mais elle a aussi pris des parts de marché en recrutant de nouveaux adhérents dans le Limousin notamment », se félicite Xavier Bel, le directeur. Une dynamique qui s’articule autour de trois axes : le savoir-faire à l’export de la société Deltagro Export, le bon développement des filiales d’abattage Covial dans le Cantal et Veau du Limousin en Corrèze et enfin, l’investissement du groupe Altitude dans le développement des filières d’engraissement. « À l’export, en pleine crise de la FCO puis face au retrait du marché turc, la bonne tenue du marché italien a permis d’éviter le pire. Certes, les cours sont bas, mais on a pu faire partir les animaux de façon fluide. On s’était aussi organisés pour repousser 500 veaux afin d’accompagner le mouvement de sorties des animaux », note Xavier Bel.
Aujourd’hui, la coopérative se prépare à l’ouverture de nouveaux marchés sur les pays tiers (Israël…). Elle s’est dotée d’un parc de 420 places de pour la mise en quarantaine des animaux, et invite les éleveurs à vacciner leurs broutards au plus tôt afin d’anticiper et de structurer ses débouchés. Autre nouvelle intéressante : la dynamique de Covial, filiale d’abattage et de découpe de bovins à Aurillac qui a développé un vrai savoir-faire dans le steak haché frais racial. « On surfe sur la vague de développement et de segmentation de ce marché. Les steaks hachés Reflets de France en race salers et aubrac enregistrent un excellent démarrage chez Carrefour, et on espère bientôt produire un steak haché de limousine. On est aussi en train d’investir dans des technologies pour servir la restauration hors domicile », se félicite Xavier Bel.
Filière génisses primeurs
Veau du Limousin, filiale d’abattage d’Altitude spécialisée dans la cheville à Lubersac en Corrèze, a pour sa part doublé son activité en cinq ans sur les veaux fermiers et travaille maintenant sur l’activité bœuf. Enfin, le groupe Altitude place au cœur de son développement les filières primeurs, « portes d’entrée vers l’engraissement pour tous les naisseurs du bassin ». « L’objectif de la coopérative est de passer le plus possible de l’ère de la cueillette à l’ère de la planification. On incite les éleveurs à planifier la sortie de leurs vaches de réforme et à se lancer dans les filières JB ou génisses primeurs mises en place avec Covial à Aurillac. Elles sont un moyen de créer de la valeur ajoutée sur le territoire, d’alimenter nos outils d’abattage, et représentent une alternative durable à un marché export volatile qui s’érode inexorablement », commente Xavier Bel. En 2017, la filière génisses primeurs devrait atteindre ses objectifs de quarante animaux abattus par semaine… mais ce n'est peut-être qu'une étape, avis donc aux candidats.
Service génétique
La coopérative Les Éleveurs du Pays vert assure également un service génétique auprès de 6 500 adhérents grâce à l’intervention de 50 techniciens inséminateurs. L’exercice 2015-2016 a été marqué par le développement de l’utilisation des doses de semences sexées dans toutes les races allaitantes et laitières ; l’augmentation des inséminations artificielles de testage en races allaitantes ; le développement de l’activité de prélèvement de taureaux de monte naturelle et de contrôle de leur aptitude à la reproduction ; la progression dans la réalisation des constats de gestation par échographie ; la progression forte du génotypage en race laitière et enfin le développement toujours important dans l’équipement d’outils de monitoring.