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#EG Alim : ambitions et mode d’emploi

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« Les états généraux de l’alimentation reverront le partage de la valeur dans le modèle agricole : il n’est pas admissible que des agriculteurs ne puissent pas se verser un revenu décent et vivent sous le seuil de pauvreté. Ce n’est pas admissible mais c’est courant », a déclaré le Premier ministre, Édouard Philippe, lors de son discours de politique générale le 4 juillet à l’Assemblée nationale. « Les agriculteurs français n’ont pas peur de s’adapter. Ils veulent vivre de leur travail, de leur terre et de leurs compétences », a-t-il encore lancé. Ces états généraux, souhaités par Nicolas Hulot, repris par le candidat, puis le président, Emmanuel Macron, auront une autre mission.

Les agriculteurs veulent vivre de leur travail

Ils « devront conforter notre confiance en une alimentation plus saine, penser et construire nos modèles futurs, notamment en examinant sans faux-semblants la question des pesticides ou des perturbateurs endocriniens », a souligné Édouard Philippe devant les députés. Une ambition forte et large à la fois devant se concrétiser en un temps record. Pilotés par le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Stéphane Travert, ces états généraux ont débuté le 27 juin par une série d’entretiens des différents représentants des producteurs, transformateurs et distributeurs. Des rendez-vous qui se poursuivront à un rythme enlevé jusqu’aux alentours du 20 juillet, où Emmanuel Macron devrait lui-même lancer les chantiers de réflexion qui mobiliseront cinq ministères autour de la rue de Varenne : l’Économie, l’Environnement, la Santé, la Recherche, et l’Enseignement. Le premier chantier portera sur « la constitution des prix et une juste répartition de la valeur », avec des réunions d’ateliers prévues entre fin juillet et fin septembre-octobre.

Des conclusions avant le début des négociations 2018

Ce chantier devra déboucher avant le début des négociations commerciales 2018 sur un livre blanc ou un guide, avec a minima les engagements des différents acteurs privés, éventuellement certains aspects réglementaires au niveau français et des pistes pour avancer sur le plan européen au niveau du regroupement des agriculteurs par exemple, indique-t-on du côté du ministère de l’Agriculture.

Le deuxième chantier portera sur « une alimentation plus saine et durable ». Ses ateliers se dérouleront de septembre à fin novembre. Il y sera question de production (comment s’adapter à la sécheresse ? améliorer les rendements ? produire plus sain ? etc.) mais aussi de consommation (accessibilité à tous, comment éduquer les enfants ?). À l’heure où nous écrivons, les thèmes des ateliers et la liste des participants (experts, représentants professionnels et de la société civile) sont en cours de calage.

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