Dry4good va concurrencer les fruits et légumes lyophilisés
L’un des finalistes du concours d’innovations alimentaires d’Île-de-France est un projet d’ingrédients végétaux déshydratés bas carbone et très qualitatifs pour l’industrie.
Le concours francilien IDFood doit distinguer le 9 septembre cinq innovations alimentaires. Dry4good fait partie des quinze finalistes. Son procédé de déshydratation garantit « la restitution de l’ensemble des valeurs organoleptiques et nutritionnelles des produits frais (fruits et légumes) en utilisant des procédés mécaniques naturels peu énergivores », dit la présentation écrite du projet. Ce procédé consiste à retirer l’eau par le vide à l’échelle industrielle. Il engendre des ingrédients susceptibles de remplacer les produits lyophilisés dans les préparations alimentaires, sous forme de chips de légumes ou de morceaux réhydratés ayant le goût et la texture de l’original. Des ingrédients pouvant se conserver deux ans. « À la différence de la lyophilisation, qui consiste à surgeler pour extraire l’eau par sublimation, la dépense énergétique sera bien moindre. Nous visons une consommation énergétique minimale de l’ensemble du procédé », indique Jean-Gabriel Dijoud, un des deux entrepreneurs.
Une quinzaine de tonnes par an à court terme
L’outil industriel devrait être prêt au début de 2021 et commencer à produire une quinzaine de tonnes de produits secs annuelle. À moyen terme, la production serait double ou triple. Ce projet s’inscrit dans le développement du maraîchage francilien. « Nous voulons valoriser les fruits et légumes déclassés ou trop mûrs, récoltés au meilleur moment. Nous comptons nous installer dans le Val d’Oise, où les terres sont très bonnes pour le maraîchage », expose Jean-Gabriel Dijoud.
Au stade actuel, Dry4good est partenaire d’une société agricole de ce département, Le Bon Plant, qui a un projet de développement de conserves. Un prototype installé à la ferme à la fin 2019 déshydrate des betteraves, carottes, courgettes, fraises, pommes et kiwis.