Des interrogations en fin de demi-campagne
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L’absence d’offre russe dans le dernier appel d’offres du Gasc égyptien constitue un nouveau signe de la perte de compétitivité de cette origine hégémonique depuis le début de la campagne. L’Ukraine et la Roumanie se sont partagées équitablement les 120 000 t achetés par le Gasc sur des bases de prix supérieures de 6 $ à celles du précédent tender. Cela dit, le blé pour l’Égypte part toujours des rives de la Mer noire et la récente intrusion américaine dans le circuit aura été éphémère et les chiffres d’export US hebdomadaires, décevants. Quant à la France, elle aura brillé par son absence sur ce marché depuis le début de la campagne. On notera cependant, la bonne résistance du marché français à la tendance baissière de Chicago et à la remontée de l’euro. Sur le marché physique, les primes restent soutenues, le rendu Rouen s’affichant à 203 € ; même prix pour l’orge fourragère. Le maïs répond par une certaine fermeté, 176 € FOB Rhin, au repli des cours de Chicago lié à la baisse de production d’éthanol. Tout ceci dans un volume d’affaires de plus en plus restreint par la mise au repos de la majorité des OS.
En revanche la baisse des cours des oléagineux s’accentue, pour le soja à Chicago et le colza dans l’UE. Les ventes américaines de soja ont été importantes la semaine dernière, mais les opérateurs d’outre Atlantique ne parviennent pas à se convaincre de la pérennité du courant vers la Chine, tandis que le bas cours du pétrole concurrence aussi l’activité des fabrications de biodiesel.