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L’avis d'une fédération de PME
Des chiffres d’affaires en baisse de 40 à 50 % en moyenne chez les adhérents de la Feef

Dominique Amirault, président de la Feef. © Feef
Dominique Amirault, président de la Feef.
© Feef

Les Marchés Hebdo : La restauration ne rouvrira, a priori, pas avant le 20 janvier. C’est un coup dur pour les fournisseurs de la RHD. Quels sentiments au sein de vos adhérents ?

Dominique Amirault : Cette crise sanitaire nous a pas mal perturbés, et la fermeture de notre débouché en restauration hors domicile a évidemment rajouté de nombreuses difficultés. En moyenne, nos adhérents enregistrent une baisse de chiffre d’affaires de 40 à 50 % tous circuits confondus, avec des trésoreries mises à mal, même si d’un secteur à l’autre, les situations divergent. Tout le monde s’est à peu près débrouillé pour diversifier ses circuits. La grande distribution nous a ouvert ses portes, mais la restauration est un débouché très important. Un accompagnement financier est nécessaire. Il est compliqué d’obtenir les aides. Je crains que la bureaucratie ne reprenne le dessus. Le 20 janvier paraît loin et cela pose un véritable problème pour les restaurateurs évidemment, dont nous sommes solidaires en tant qu’Entrepreneurs indépendants, et aussi pour les PME. Les pertes de chiffre d’affaires sont principalement dues à la RHD, mais la limitation des promotions a également beaucoup joué dans ce contexte particulier.

LMH : S’ajoutent des coûts logistiques en hausse ?

D. A. : Il y a en effet des demandes de la part des distributeurs qui ne sont pas régulières. Les coûts logistiques s’accroissent de manière parfois non justifiée. Quand il y a des ruptures, ce n’est pas toujours la faute du fournisseur, ça peut être le transporteur, le distributeur qui n’a pas assez anticipé. Aussi, les taux de service sont toujours très exigeants alors que nous sommes en état d’urgence sanitaire. Nous avons demandé un moratoire sur ce sujet. En échangeant avec la grande distribution, on obtient parfois avec certains des réponses et des aménagements, avec d’autres, non.

LMH : Dans ce contexte, les négociations commerciales se passent comment ? Les distributeurs acceptent-ils votre requête de reporter les plans d’affaires 2020 sur 2021 ?

D. A. : Elles se passent en visio, donc c’est souvent expéditif, et les dégustations de produits ne peuvent pas se faire. La manie française d’acheter moins cher est toujours présente. Il faut toujours le prix le plus bas. Il est toujours difficile de passer nos tarifs. Pour autant, notre demande de reporter les plans d’affaires est plutôt entendue par les distributeurs, qui ne s’y sont pas non plus retrouvés dans cette année exceptionnelle.

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