Transformation numérique
Danone et Microsoft stimulent l’intelligence artificielle dans l'agroalimentaire
Six start-up ont été accompagnées par Danone et Microsoft depuis le début de l’année au sein du programme Al Factory for Agrifood. Les projets, faisant appel à l’intelligence artificielle, viennent d’être présentés.
Six start-up ont été accompagnées par Danone et Microsoft depuis le début de l’année au sein du programme Al Factory for Agrifood. Les projets, faisant appel à l’intelligence artificielle, viennent d’être présentés.
En janvier dernier, Microsoft lançait son troisième programme d’accompagnement des start-up spécialisées en intelligence artificielle (IA) avec Danone. L’objectif de cette promotion, baptisée AI Factory for Agrifood : accélérer la transformation numérique du secteur agroalimentaire et accompagner ces jeunes entreprises à poursuivre leur développement dans l’intelligence artificielle et le « cloud computing ». « Il s’agit de la troisième promotion après celles sur la santé et l’environnement/énergie, nous avons pensé à Danone – client de longue date de Microsoft – leader sur son secteur pour porter le projet », explique Anthony Virapin, directeur des programmes start-up France au sein de Microsoft France. Après la sélection des six start-up qui ont rejoint le programme en janvier dernier, la période d’accélération de trois mois a été lancée.
« À cause du contexte, cette période s’est un peu étendue », poursuit-il. Durant le programme d’accélération, les start-up pouvaient compter sur 5 à 10 personnes référentes à Danone, suivant les projets, et sur 15 personnes de l’équipe start-up de Microsoft. « Du côté de Microsoft, on fait grandir les start-up qui utilisaient déjà l’intelligence artificielle en les aidant à optimiser leurs algorithmes et on leur donne accès aux solutions Microsoft (comme la plateforme Azure Farmbeats) », explique Anthony Virapin.
Valoriser au mieux les surstocks
La semaine dernière, les six start-up (Sowit, Comerso, Connecterra, M-Cador, The Greendata ou encore Flowlity) de la promotion ont présenté leurs projets et les résultats obtenus durant la période.
Hamza Rkha, cofondateur de Sowit, a ainsi expliqué comment il avait travaillé avec Danone au Maroc pour optimiser la date de début des récoltes grâce à des données récupérées par des drones et les analyses en laboratoire. Face au succès du test, la démarche devrait être étendue en Tunisie et en Russie. François Vallée, directeur marketing et communication de Comerso, qui travaille depuis trois ans avec Danone pour réduire le gaspillage (190 tonnes sauvées par an), a annoncé la mise en place d’une interface basée sur l’IA. L’objectif : « valoriser au mieux les surstocks aux niveaux économique et social en arbitrant entre le déstockage et les dons ».
Prouver la durée de pâturage des vaches
Jean-Marc Levy, directeur grand compte de Connecterra a, pour sa part, décrit le test mis en place sur 150 vaches en Allemagne avec Danone pour optimiser les périodes de pâturage. « Notre outil permet aussi de prouver la durée de pâturage des vaches (critère aujourd’hui de valorisation du prix du lait) », a-t-il souligné. Le pilote de l’outil sera lancé au printemps prochain. The Greendata a, quant à lui, présenté ses outils d’agrégation de données sur le CO2 ou encore le bien-être animal permettant de mieux piloter les fermes.
Jean-Baptiste Clouard, président-directeur général de Flowlity, a, de son côté, raconté comment il avait expérimenté sa solution Saas d’optimisation des stocks d’emballage avec Danone en exploitant l’intelligence artificielle. Résultat : 17 % de stocks d’emballage en moins en six mois.
Améliorer la qualité avec l’IA
Le savoir-faire de M-Cador, qui comptait parmi les start-up de la promotion AI Factory for Agrifood, consiste en l’analyse d’images en les combinant avec différentes technologies d’apprentissage automatique. Pour Danone, la start-up a installé des caméras sur des chaînes d’emballage de bouteilles d’eau afin d’améliorer le process qualité sur les packs d’eau. L’expérimentation a permis une augmentation de 14 % de l’automatisation de la chaîne, selon Rodolph Vogt, cofondateur de la start-up.