Coproduits
Cuirs et peaux : la filière n’est pas totalement remise du Covid
La filière cuir dresse le bilan du marché en 2022 et fait le point sur les variations de prix des peaux et cuirs de bovins, veaux et agneaux ainsi que les exportations françaises.
La filière cuir dresse le bilan du marché en 2022 et fait le point sur les variations de prix des peaux et cuirs de bovins, veaux et agneaux ainsi que les exportations françaises.
Le marché des cuirs et peaux bruts se remet lentement de la pandémie, selon le dernier rapport du conseil national du cuir (CNC), qui pointe le rôle clé de l’exportation.
Hausse hétérogène des prix des peaux
Les prix des peaux de veau ont fortement progressé l’an dernier (+ 13 %) reflet de la baisse des abattages et donc des disponibilités, tandis que la demande en maroquinerie se montrait tonique. Les peaux des agneaux Lacaune ont aussi progressé mais cette race ne compte que pour 15 % des abattages d’agneaux en France nuance le CNC, il s’agit d’un rattrapage après la chute enregistrée pendant la pandémie. Le prix des peaux de vaches reculaient de 3 % en France, celles des peaux de taureaux chutaient de 17 %.
Une production encore en repli en agneau
Pendant les huit premiers mois 2022, la production française de cuirs finis de bovin a été en hausse de + 15, rapporte le CNC ; sur l’ensemble de l’année néanmoins, la production de cuirs finis de bovin devrait encore être en baisse de 7% par rapport à 2019.
En 2022, selon une prévision établie à partir des chiffres du début d’année, la production de peaux finies de veau devrait à l’inverse être en croissance de +2% par rapport à 2019. Pendant les huit premiers mois 2022, la production française de peaux finies d’ovin a été en hausse de + 17,5%, ce qui ne suffit pas à rattraper la chute liée au Covid et sur l’ensemble de 2022, cette production devrait rester 17 % sous son niveau de 2019.
Des exportations qui se ressaisissent
La France est le troisième exportateur mondial de cuirs et peaux bruts. Avoir plongé pendant la pandémie, les exportations françaises se sont ressaisies l’an dernier, sur les 8 premiers mois 2022, les exportations de cuirs et peaux bruts ont progressé de 8 % et la hausse atteint 19% pour la tannerie mégisserie. La baisse des coûts du transport maritime a contribué à ce regain d’échanges. Mais les entreprises de tannerie-mégisserie ont subi la flambée des coûts de l’énergie, elles en sont très consommatrice pour le séchage des peaux.
En valeur, 89 % de nos envois restent dans l’Union européenne, notamment l’Italie (près des ¾ des exportations), la Chine reste néanmoins le second client de la France, vers lequel les envois ont reculé de 7 %.