Coproduits
Cuirs et peaux : difficile reprise après une année 2020 compliquée
La pandémie a bouleversé le marché des cuirs et peaux en 2020, notamment à cause de la fermeture abrupte des tanneries italiennes au printemps dernier. Les cours ont chuté de par le monde.
Les exportations françaises de cuirs et peaux bruts ont ainsi reculé de 27 % en valeur en 2020 comparé à 2019, à 157,9 millions d’euros, selon le Conseil national du cuir. En cause, la chute de 35 % des ventes à l’Italie, à 106,8 millions d’euros, de 16 % à l’Espagne et encore de 20 % à la Turquie. La Chine a récupéré une partie des volumes qui ne trouvaient pas preneurs et a acheté pour 22,8 millions d’euros de cuirs et peaux bruts, soit 74 % de plus que l’an dernier. Aux dires de certains opérateurs, les Chinois ont profité de la baisse des cours mondiaux pour monter en gamme dans leurs achats. Les ventes de cuirs et peaux bruts de bovins, de veaux et d’ovins reculent de 31%, 36% et 18%. A noter, les exportations françaises reculent depuis leur record de 2014, notamment à cause de l’affaiblissement de la demande des tanneries italiennes.
Actuellement, les cours des peaux de bovins tendent à se reprendre, sous l’effet d’une offre mesurée avec des abattages européens contenus, et d’un retour de la demande des tanneries italiennes qui sont amenés à reconstituer leurs stocks. Néanmoins, cette hausse semble devoir rester limitée. Les envois vers la Chine sont contrariés par les problèmes de fret et la demande en produits finis reste molle, plombée par la crise sanitaire. Le marché des peaux de mouton demeure d’ailleurs très lourd au niveau européen, avec des prix négatifs, plusieurs abattoirs rapportant devoir payer l’enlèvement.