Lait
Produits laitiers : un marché peu lisible
Le marché mondial des produits laitiers est empli d’incertitude. Les inconnues sont nombreuses, à commencer par le rythme général de la vaccination et l’horizon pour la réouverture de la restauration hors domicile sur les différents continents. Car la demande changera une fois ce secteur au rendez-vous. En Europe par exemple, le beurre est davantage consommé à domicile que hors foyer, aux Etats-Unis c’est l’inverse. Autre facteur limitant, à l’export cette fois, les nombreuses perturbations dans les transports. Certes l’épisode du canal de Suez est résolu, mais ce sont près de 500 000 conteneurs EVP qui ont été retardés. Ce qui ne va pas arranger les embouteillages dans les ports, alors que la pénurie mondiale de conteneurs limite déjà les échanges depuis plusieurs semaines. Certains opérateurs avouent recourir au fret aérien pour les produits premium, comme les fromages, mais aux prix de coûts supplémentaires prohibitifs. Ainsi en janvier, les échanges mondiaux de produits laitiers auraient reculé de 7,2 % sur un an en matière sèche, selon Global Dairy Directions. En cause, le Brexit mais aussi ces difficultés logistiques. La hausse des prix aurait aussi contribué à limiter la demande.
Les prix européens restent néanmoins soutenus par la modération des collectes européennes et néo-zélandaises. En France en particulier, la collecte a diminué de 3 % sur les dix premières semaines de l’année, entre mauvaise qualité des fourrage et hausse des coûts alimentaires. De plus le cheptel est 2 % inférieur à son niveau de 2020, précise le Cniel.