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Comment le groupe Rivière compte tripler son chiffre d’affaires

Le groupe Rivière s’est engagé dans un plan ambitieux de développement qui vise à tripler son chiffre d’affaires à 100 millions d’euros en 2027.

Maison Rivière veut créer un segment supérieur sur le marché des raviolis en conserve.
© Maison Rivière

Depuis trois ans, le groupe Rivière s’est structuré autour d’un comité de direction, a réalisé de nombreux recrutements dans les achats, la logistique, le commercial, avec une forte ambition : tripler son chiffre d’affaires à 100 millions d’euros d’ici à 2027. En 2022, il a atteint 37 millions d’euros.

La reprise de la société Landreau en début d’année 2023 est une première étape de croissance externe. Les synergies se mettent doucement en place au niveau des achats. Elle représente un chiffre d’affaires d’un million d’euros grâce à la commercialisation de pâtes fraîches. « Il y a beaucoup de possibilités de développement sur les pâtes fraîches », précise Sylvain Nevado, directeur commercial et membre du comité de direction. La société Saint-Jean est leur fournisseur principal de ravioli à date, et Rivière ne compte pas s’en séparer. « Sur le frais, notre ambition est très régionale, mais nous avons développé des raviolis en conserve pour le national qui vont arriver en avril », indique-t-il. Pas question en revanche d’aller concurrencer l’entrée de gamme ou le milieu de gamme. « Nous voulons créer un segment de marché supérieur sur ce secteur-là », confie-t-il.  

Un rachat aux États-Unis

Une prochaine croissance externe devrait également se concrétiser dans les prochains mois, cette fois-ci aux États-Unis. « Échaudés par les prix des conteneurs et les délais de livraison, nous sommes en train de négocier l’achat d’une usine aux États-Unis, pour travailler notamment le foodservice », confie Sylvain Nevado. A l’heure actuelle, le groupe Rivière exporte une gamme d’aides culinaires biologiques composée d’herbes aromatiques ou d’épices toutes mixées et conditionnées dans un tube plastique à 80% recyclable, sous le nom d’Aroma One. Une usine avait été créée à Mondragon d’une capacité de 200 tonnes par mois pour cette activité export ainsi que pour des tubes et contenants en polypropylène de sauces à destination de la RHF. Le courant d’affaires aux États-Unis représente à date 6 millions de dollars (5,52 millions d’euros). La société compte d’ailleurs lancer cette gamme Aroma One en France, mais en conventionnel.

Innover et développer ses marques

Autres axes stratégiques : l’innovation et ses marques propres. « Le groupe a une volonté exacerbée d’innover, les bocaux en verre micro-ondable en sont le dernier exemple », note le directeur commercial. Réalisant à date la moitié de son chiffre d’affaires sous marque de distributeur, le groupe ambitionne de pousser ses marques. Il en compte cinq : Maison Rivière, Les Mets de Provence, Landreau, Aroma One et Sol’via pour les magasins spécialisés bio. Le groupe souhaite notamment sortir du cassoulet pour aller vers des produits des régions du monde, micro-ondable ou des légumes en bocaux verre, pour aller vers plus de premium. D’ailleurs, les légumes cuisinés représentent 18,5 millions d’euros de chiffre d’affaires réalisés à Bollène, contre 13,3 millions à Castelnaudary.

Diversifier les protéines animales pour sortir du canard

Avec la grippe aviaire, le groupe a la volonté de sortir du canard qui « va devenir un produit de luxe » et de diversifier ses achats vers d’autres protéines, telles que le porc, la dinde, le lapin. « Notre fournisseur Nérévia a multiplié son chiffre d’affaires par 5 avec nous. On a travaillé du lapin, de la dinde, des viandes qu’on ne travaillait pas du tout avant. On achète beaucoup de porc, de poulet. Cela a été compliqué de trouver autre chose que du canard en grande quantité », détaille Sylvain Nevado.

Il ajoute que « depuis deux ans, nous n'avons pas pu fournir à notre client Carrefour toutes les références de Cassoulet Reflets de France. Conséquence : une perte de 4 millions d'euros. Nous avons pu quand même conserver une référence de canard car nous avons des bons contacts avec Labeyrie, qui nous en fournit ».

 

Les sites de production
Toulouse – Tournefeuille
pour les pâtes fraîches à marque propre et MDD
Castlenaudary pour les plats cuisinés avec et sans viande, les bocaux en verre (capacité 1200 tonnes par mois)
Bollène pour les légumes cuisinés et condiments bocaux verre (2 000 tonnes par mois)
Mondragon purées d’herbes et épices, tubes et contenants polypro (200 tonnes par mois)

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