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Exportation
Comment choisir les destinations à privilégier en 2022

Business France vient de publier la nouvelle édition de son livre blanc sur les destinations à privilégier pour l’année 2022. Des opportunités de développement à l’export se présentent, après deux années pleines de perturbations.

Comment choisir les destinations à privilégier en 2022
© douane.gouv.fr

Alors que les échanges agroalimentaires mondiaux ont légèrement reculé à cause de la pandémie (-0,1 % par rapport à 2019), la France a aussi marqué le pas en 2020 avec une baisse de 4 % par rapport à 2019, pour un total de 62 milliards d’euros (40 Md€ hors boissons alcoolisées). Si les envois vers l’Union européenne ont diminué de 2 %, c’est surtout le grand export qui a été touché, avec -6 % par rapport à 2019, à cause des difficultés logistiques liées au contexte, et ce, malgré l’augmentation record des exportations vers la Chine (+20 % par rapport à 2019).

L’empire du Milieu « a souhaité sécuriser ses approvisionnements alimentaires pour nourrir sa population au moment de l’émergence de la pandémie en important en masse », précise Pascale Thieffry, directrice du département agroalimentaire de Business France. Les vins restent les produits les plus exportés (14 %), suivis par les céréales (11 %) et les produits laitiers (10 %), indique la nouvelle édition du livre blanc « Agro : Où Exporter en 2022 ? » de Business France.

Les produits agricoles tels que les fruits et légumes, céréales, graines etc. ont davantage subi la crise que les produits transformés, respectivement à -2 % et -1 % par rapport à 2019. « Cela fait quelques années que les parts de marché de la France diminuent sur la scène internationale. Les entreprises doivent garder en tête ce marché et rester vigilantes quant aux opportunités à venir. L’export doit être considéré comme un marché à part, pas comme une simple extension de croissance », met en garde Pascale Thieffry.

Année difficile pour les produits aquatiques

Si le domaine des spiritueux français est celui qui a été le plus touché, avec une baisse de 19 %, celui des produits aquatiques a aussi accusé une forte baisse (-11,6 % en valeur) en 2020. « C’est une filière qui s’exporte beaucoup pour la restauration. Mais à cause de la fermeture de nombreux établissements en 2020 à l’échelle mondiale, les envois ont par conséquent diminué », détaille Pascale Thieffry. Le secteur des produits aquatiques a, par ailleurs, fait face à de nombreux soucis logistiques pour exporter ses produits, mais aussi à une baisse de la production en France.

L’export doit être considéré comme un marché à part

Cette baisse est évaluée à 14 % et résulte de la diminution de l’activité des navires de pêche. La filière est toutefois repartie de l’avant en 2021. « Nous avons noté une reprise de 36 % des exportations de produits aquatiques sur le premier semestre 2021 par rapport au premier semestre 2020 », souligne Pascale Thieffry. Cette hausse est évaluée à 12 %, comparée au premier semestre 2019.

La Chine, moteur des exportations de viande

Les exportations françaises de viande patinent depuis 5 ans, avec une baisse de 2 % sur cette période, et de 5 % en 2020 par rapport à 2019. La fermeture de la restauration et la baisse globale de la consommation de viande expliquent ces deux tendances. La Chine détonne cependant dans ce paysage, faisant figure de moteur dans les exportations françaises (+170 % entre 2015 et 2020). Le pays représente aujourd’hui le deuxième marché à l’export français (16 % de PDM en 2020 contre 6 % en 2015).

Business France travaille de son côté pour améliorer l’image de la viande bovine en Chine. « Nous venons d’organiser des e-missions pour les entreprises françaises avec des opérateurs chinois », souligne Pascale Thieffry. L’un des freins à l’envoi de viande bovine vers la Chine est le peu d’entreprises françaises agréées. Il est important de rappeler toutefois qu’au Japon, la levée des restrictions sanitaires sur la viande bovine française peut présenter une opportunité de marché intéressante.

Perturbation du Brexit

Aux perturbations liées à la pandémie se sont ajoutées celles liées au Brexit, dont les effets se sont fait sentir dès le début de l’année 2021, avec un fort recul des importations britanniques à cause de difficultés logistiques telles que le manque de conducteurs au Royaume-Uni. Les acteurs de l’agroalimentaire ont dû anticiper la sortie du pays de l’Union européenne et l’allongement des délais de livraison en résultant. Cet aspect s’est révélé contraignant pour le secteur des produits laitiers notamment, certains produits ultrafrais ayant des DLC très courtes. « Les entreprises déjà aguerries se sont préparées et ont pu conserver leur présence au Royaume-Uni. Pour les nouveaux entrants, ce marché est peut-être moins accessible et ils devront certainement passer par un importateur », explique Pascale Thieffry. Les problématiques de transport vers les terres britanniques ne sont à l’heure actuelle toujours pas résolues. Business France a développé une offre d’accompagnement personnalisé Easy Brexit à destination des entreprises qui souhaitent se lancer et exporter vers le Royaume-Uni.

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