Cavac investit 5,2 millions d’euros dans les légumes secs
La coopérative vendéenne a inauguré un nouvel atelier de conditionnement de 2 300 m², destiné au développement des marchés GMS et RHD.
La coopérative vendéenne a inauguré un nouvel atelier de conditionnement de 2 300 m², destiné au développement des marchés GMS et RHD.
La coopérative vendéenne Cavac a inauguré le vendredi 24 mars sa nouvelle usine de conditionnement de légumes secs à Mouilleron-le-Captif, au nord de La Roche-sur-Yon. Disposant de 18 000 hectares sur ce site dédié aux productions végétales spécialisées (légumes, semences, chanvre), elle y a fait construire un nouvel atelier de 2 300 m². D’un montant de 5,2 millions d’euros, l’investissement a bénéficié d’une aide de 1,5 million dans le cadre du volet agroalimentaire du plan France Relance, qui vise la reconquête de la souveraineté protéinique de la France. « Le plan de relance nous a permis de sortir le projet plus vite des cartons », indique Loïc Guitton, directeur des productions végétales spécialisées de Cavac.
👏 [Inauguration] 👏Grand bravo pour la création du nouvel atelier de légumes secs et le bâtiment tertiaire construit en chanvre à Mouilleron-le-Captif, pour de nouvelles ambitions de développement pour les légumineuses alimentaires et le chanvre🌱#PositiveAgriculture pic.twitter.com/vijky5BVqL
— Cavac (@CAVAC_) March 24, 2023
« La France importe 30 000 tonnes de haricots et 20 à 30 000 tonnes de lentilles. Il y a de la place pour développer les légumes secs en France », poursuit-il. Avec 7 à 8 000 tonnes de légumes secs commercialisées chaque année, Cavac représente 10 % de la production française et environ 20 % de la production en bio, qui atteint 35 % de ses volumes. La mogette de Vendée est son produit phare et historique. Les producteurs de la coopérative se sont ensuite diversifiés sur la lentille, le pois chiche, le flageolet, le haricot rouge…
Diversifier les débouchés
Le nouvel atelier de conditionnement est séparé physiquement par une route des activités agricoles du site de Mouilleron-le-Captif, notamment du triage, symbolisant une volonté de répondre aux normes agroalimentaires et aux standards IFS Food. Il s’inscrit dans une stratégie portée par la coopérative de diversification de ses débouchés. Alors que plus de 85 % de ses légumes secs vont aujourd’hui vers l’industrie, Cavac entend fortement développer les marchés de la GMS et de la RHD et ainsi capter de la valeur ajoutée pour ses agriculteurs sociétaires. Un développement qui se fera à travers sa marque propre, Grain de vitalité, et en MDD. L’atelier conditionnement proprement dit s’étend sur 600 m² et comporte quatre lignes spécifiques : étuis en carton, sachets, sacs de 2 à 5 kg et filets. Des lignes qui ont été modernisées avec l’automatisation de la mise en carton et de la palettisation. Les conditionnements dédiés à l’industrie sont restés sur leur site initial. La zone de stockage du nouveau bâtiment a, sur 600 m² également, une capacité de 1 000 palettes, soit 600 à 700 tonnes.
1 000 ha supplémentaires
L’outil est dimensionné pour produire 3 à 4 000 tonnes par an, alors que l’activité petit conditionnement pèse 800 à 1 000 tonnes actuellement. Les sociétaires de l’organisation de producteurs de légumes sont au nombre de 300 et les surfaces cultivées en légumes secs approchent les 4 000 hectares. Afin d’alimenter son nouvel outil, Cavac vise les 1 000 hectares supplémentaires sur trois à cinq ans, à travers des augmentation de surfaces chez ses producteurs actuels et le recrutement de 30 à 50 nouveaux producteurs.
Cavac a également inauguré le 24 mars sur le même site un bâtiment tertiaire de 500 m² dédié aux personnels administratifs et techniques de l’activité productions végétales spécialisées. Construit à partir de matériaux biosourcés produits par sa filiale Cavac Biomatériaux, ce projet d’un million d’euros constitue une vitrine pour une activité en fort développement, avec la construction en cours d’une nouvelle usine à Sainte-Hermine afin de doubler la capacité de production.