Broutards : en retrait vers l’Espagne, régulier vers l’Italie
En deuxième semaine de mars, la hausse des achats de viande des ménages italiens a entraîné un rythme d’abattage plus soutenu en Italie et libéré des places dans les ateliers d’engraissement. Face à l’incertitude sur l’évolution de la crise sanitaire et du commerce transfrontalier, les exportateurs français en ont profité pour expédier des animaux, entraînant un sursaut des envois en semaine 11. Si la demande italienne en broutards reste ferme, les envois ont depuis repris un rythme plus régulier. Sur la période du 8 mars au 4 avril 2020, les importations italiennes de bovins vivants depuis la France ont totalisé 75 800 têtes selon l’Idele, soit 1 % de moins qu’en 2019. En semaines 13 et 14, les envois vers l’Espagne se sont en revanche contractés du fait notamment des incertitudes sur les débouchés du jeune bovin, tant sur le marché intérieur qu’à l’export sur pays tiers. Malgré les difficultés à l’export, les cours des broutards se sont maintenus ces dernières semaines. Les prix sont soutenus par des disponibilités limitées, notamment en Charolais avec un recul des stocks en ferme de 7 % en avril d’une année sur l’autre.