En attente de prévisibilité
Brexit : les IAA européennes pâtissent de l’incertitude
Une semaine avant la date prévue pour le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne, le Copa et le Cogeca, CELCAA et FoodDrinkEurope, ont réitéré le 20 mars dans un communiqué leur préoccupation concernant un Brexit sans accord au nom de la filière agroalimentaire européenne. « Le secteur agroalimentaire serait certainement l'un des plus touchés par un Brexit non ordonné, en raison de ses chaînes d'approvisionnement complexes et hautement intégrées, de sa transformation « juste à temps » et de sa dépendance aux produits périssables. Ce sont finalement les consommateurs du Royaume-Uni et de l’UE27 qui supporteront le Brexit, avec des perturbations de l’accès aux aliments dont ils bénéficient et, dans certains cas, dont ils ont besoin », écrivent les trois organisations dans le communiqué. Elles déplorent « un contexte actuel d’incertitude très préjudiciable aux secteurs agroalimentaires de l’UE et du Royaume-Uni ». « L'extension de l'article 50 au-delà du 29 mars pourrait aider le secteur à mieux se préparer au Brexit, mais les chefs d'État et de gouvernement ne devraient l'accorder que s'il contribue à assurer un retrait plus ordonné, offrant ainsi une prévisibilité aux opérateurs », écrivent-elles, bien que préférant l’acceptation de l’accord de retrait européen. Selon l’AFP, les 27 de l'Union européenne se prépareraient à rejeter la date du 30 juin demandée par la Première ministre britannique Theresa May pour un report du divorce entre Londres et l'UE, lors d'un sommet jeudi à Bruxelles, s'orientant vers un délai plus court, selon plusieurs sources diplomatiques.