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Bovimarket veut créer du lien autour de la qualité

Thierry Vuaille, fondateur de Bovimarket, sur le Sirha.
© DR

Forte d’une levée de fonds de près de 500 000 euros en décembre, la start-up auvergnate Bovimarket compte lancer son réseau social de mise en relation commerciale dans le courant du deuxième trimestre 2017.

Créée en 2015, la jeune pousse auvergnate Bovimarket compte désormais suffisamment d’investisseurs et d’utilisateurs pour passer en phase opérationnelle. Sauf incident, l’entreprise issue de la Foodtech d’Auvergne Rhône-Alpes, fondée à Clermont-Ferrand avec le soutien de la chambre de commerce, de Bpifrance et du conseil régional, ouvrira au printemps sa plateforme numérique de mise en relation entre les acteurs des filières alimentaires régionales de qualité (AOP, IGP, bio, montagne, etc.) et les acheteurs professionnels. « Une version grand public suivra rapidement », ont assuré les initiateurs du projet aux Marchés lors du récent Sirha, où l’entreprise exposait au « village start-up ».

À l’origine, le service visait à mettre en relation des éleveurs et des transformateurs de viandes avec leurs acheteurs et faciliter la traçabilité, d’où le nom de Bovimarket. L’un des deux fondateurs, Thierry Vuaille, ancien directeur de Normabev (qui a mis en place le système de classement et de présentation des carcasses à la pesée), est en effet un professionnel aguerri du secteur alimentaire, passé par André Bazin et Carigel. Mais depuis, le projet s’est étendu à l’ensemble des filières alimentaires souhaitant répondre aux sollicitations des acheteurs dans une optique de traçabilité. « À terme, le nom de la marque va d’ailleurs changer », précise Angy Lemaire, le cofondateur de Bovimarket. Spécialiste du management de projets R&D de systèmes électroniques, ce dernier est aussi exploitant agricole.

Lancement avec des lycées de la Région

« La particularité de Bovimarket est de proposer aux filières alimentaires de qualité de s’inscrire dans un véritable réseau tout en gérant leur propre espace, explique Thierry Vuaille, le service permet de relier les professionnels producteurs, détaillants et artisans, transformateurs et la restauration collective par identité de qualité et de terroir, avec une traçabilité jusqu’au producteur. » En consultant l’application sur son téléphone mobile, le consommateur pourra lui aussi, à terme, trouver et retrouver les produits qu’il aime auprès des artisans de son choix : boucher, restaurant gastronomique ou collectif, magasin spécialisé.

Pour le lancement grandeur nature prévu au printemps, les fondateurs de Gourmet ont choisi de miser sur la connexion entre fournisseurs alimentaires régionaux et restaurants de collectivité, lesquels sont souvent en recherche d’une relation liée à la proximité et au terroir. La plateforme permettra aux gestionnaires de cantines d’ouvrir à leur réseau leurs appels d’offres, leurs menus prévisionnels, leurs plannings et commandes et de gérer leurs stocks, mais aussi de communiquer avec leurs convives. Les deux concepteurs ont d’ores et déjà réussi à convaincre huit lycées de la Région de tester leur service qui compte à terme se rémunérer par un système d’abonnement adapté en fonction des métiers.

L’accès à Bovimarket devrait être étendu à la rentrée 2017 aux 350 lycées de la Grande Région et s’ouvrir aux autres modes de distribution : restaurants, boucheries, magasins alimentaires. Avant de partir à la conquête du grand public.

Groupama comme actionnaire

La start-up Bovimarket a franchi un pas important en réussissant en quelques jours fin décembre 2016, une levée de fonds de 482 000 euros. À cette occasion, un troisième actionnaire de poids a rejoint les deux fondateurs : Groupama Rhône-Alpes Auvergne. Pour l’assureur, c’est une opportunité de participer au développement économique de sa Région via une politique active de soutien aux initiatives locales. Quinze autres investisseurs complètent le tour de table, entreprises et particuliers représentatifs de l’écosystème de la future plateforme, mais aussi des prestataires de la sphère entrepreneuriale du numérique et des membres d’EM Lyon, l’École de management lyonnaise.

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