Marché international
Bœuf : un marché mondial toujours perturbé
Les prix de la viande bovine sont élevés sur un marché mondial plombé par le manque d’offre et les perturbations du fret maritime.
Les prix de la viande bovine sont élevés sur un marché mondial plombé par le manque d’offre et les perturbations du fret maritime.
Sur le marché mondial de la viande bovine, l’offre est limitée. Les volumes australiens sont très bas, avec une production 2021 à un plancher en 36 ans. Le bétail manque à tel point que des abattoirs qui s’arrêtent habituellement une ou deux semaines pour Noël ferment pour un mois ! La production américaine a légèrement progressé sous l’effet de la hausse des poids carcasse mais est attendue en baisse du fait de la décapitalisation.
Japan, South Korea & China/Hong Kong are all on track to be $2 billion destinations for U.S. beef in 2021, with strong growth in chilled beef exports to Japan and Korea. Beef exports to most Western Hemisphere markets are also trending significantly higher than a year ago.#USMEF pic.twitter.com/iUSeErviem
— USMEF (@USMEF) November 19, 2021
Un vide en Chine
Côté demande, c’est la confusion qui règne. Les achats chinois ont été très dynamiques cette année, avec le manque de protéines animales lié à la peste porcine. Le Brésil s’est taillé la part du lion pour nourrir le géant asiatique, avec environ 40 % de parts de marchés sur le premier semestre, mais il est sous embargo depuis maintenant trois mois, laissant un énorme vide sur le marché chinois.
Les prix Brésiliens qui s’étaient envolés au premier semestre ont fortement reculé depuis cet embargo. Les stocks brésiliens s’étoffent. Une partie des volumes qui n’a pu être orientée vers la Chine l’a été vers les États-Unis mais ces deux pays n’ont pas les mêmes types de besoins (viande congelée en Chine, réfrigérée pour les USA). Le gouvernement brésilien se dit optimiste quant à la reprise des échanges avec la Chine dans les prochains jours.
Livraisons perturbées
Aux États-Unis, alors que la consommation est tonique, l’engorgement des ports de la Côte Ouest perturbe fortement les échanges. Les importateurs ont dû changer les routes maritimes et réorientent les livraisons vers les ports de la Côte Est, y compris pour les viandes australiennes. Faute de volumes australiens, les États-Unis se fournissent davantage auprès du Canada qui développe ses ventes.
La forte hausse des coûts de transport par voie maritime a conduit plusieurs exportateurs majeurs (Brésil et Inde, notamment) à congeler leur production et la stocker sur place, leurs clients n’étant pas à peine de payer les coûts supplémentaires.