Pénuries sur certains produits
Blocage des ports : le cri d’alarme des importateurs et exportateurs
« L’opération « ports morts » de la semaine dernière et les nouvelles mobilisations de cette semaine déstabilisent considérablement les flux logistiques ainsi que les processus industriels de l’agroalimentaire », s’alarment plusieurs acteurs et clients de la logistique du froid, dans un communiqué (Adepale, la chaîne logistique du froid, CSIF, Les entreprises des glaces et surgelés, Fedalis, Fipa et SNCE). Deux secteurs sont particulièrement touchés : l’importation des produits de la mer et l’exportation des porcs vers la Chine. A l’export les « entrepôts frigorifiques ont des niveaux de stock déjà proches de la saturation » et cette saturation entraîne des situations critiques pour les usines et abattoirs. A l’import, les grèves génèrent des surcoûts liés aux frais de détention, stationnement et branchement des conteneurs reefer sur les terminaux. « Les délais de traitement des terminaux au port du Havre ont été multipliés par 4 ou 5 fois. Un conteneur qui mettait 72h à être dédouané met aujourd’hui 10 jours voire 17 jours pour l’un d’entre eux », témoigne Jean-Marie Le Mentec, dirigeant de Alpha-Bay (import-export de produits de la mer), adhérent au SNCE. Et de pointer les pénuries sur des produits basiques comme des portions de cabillaud ou de saumon auprès de ses clients distributeurs et restaurateurs. Pour sa société, les frais supplémentaires de blocage dans les terminaux s’élèvent à 200€/j par conteneur, quand les marchandises ne sont pas envoyées à Anvers ou Hambourg par les compagnies maritimes.