Bien-être animal : six associations veulent la prise en compte de l’abattage
Six associations de protection animale ont adressé une lettre ouverte au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, afin que l’abattage soit pris en compte dans la nouvelle réglementation sur le bien-être animal.
Six associations de protection animale ont adressé une lettre ouverte au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, afin que l’abattage soit pris en compte dans la nouvelle réglementation sur le bien-être animal.
Six associations de protection animale, l’OABA, la Fondation 30 millions d’amis, la Fondation Brigitte Bardot, la Fondation droit animal, éthique et sciences, le CIWF France et Welfarm ont adressé une lettre ouverte au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, afin que l’abattage soit pris en compte dans la cadre de la révision de la réglementation européenne sur le bien-être animal. « Vous avez choisi d’écarter la thématique de la protection animale lors de l’abattage au motif que ces réunions ne peuvent pas couvrir toutes les thématiques et qu'il faut travailler sur les sujets faisant consensus », peut-on lire dans la lettre (disponible en bas d'article), faisant référence à une première réunion de concertation qui s’est tenue le 10 mars entre les représentants des différentes filières, divers organismes professionnels et les associations de protection animale.
🔴🇪🇺 L’#OABA et 5 autres ONG de #protectionanimale adressent une lettre ouverte au ministre de l'Agriculture @MFesneau et dénoncent l'exclusion de l'#abattage des concertations sur la #RévisionBEA ⚠️
— OABA (@OABA_Off) March 31, 2023
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Au cours du second semestre 2023, la Commission européenne doit proposer une nouvelle législation en matière de bien-être animal issue de la stratégie « de la ferme à la table ». L’Efsa a d’ailleurs commencé à rendre ses avis en fonction des espèces.
Selon les six associations, « la commission européenne a décidé d’aborder plusieurs points dans le cadre de cette révision : l’élevage (…), mais également le transport et l’abattage des animaux ».
Elles regrettent qu’ « en écartant d’emblée la thématique de l’abattage des concertations », « le ministère de l’Agriculture empêche la tenue de discussions qui pourraient justement permettre de dégager un consensus ».
Quatre sujets devraient pouvoir être abordées lors de cette concertation, selon les associations :
- la révision de l’instruction technique du 23 novembre 2020 portant sur l’utilisation de paramètres électriques pour l’étourdissement des volailles, estimée en contradiction avec le règlement 1099/2009 de l’Union européenne
- la généralisation de la vidéosurveillance en abattoir
- la suppression de l’autorisation de gazage des poussins, aussi bien pour l’alimentation animale que pour les poules blanches, ainsi que le gazage des canetons femelles de la filière foie gras.
- l’intégration dans la réglementation d’un volet sur l’abattage des poissons, actuellement exclu du champ d’application.
Quatre groupes de travail ont été mis en place : « formation au bien-être animal et valorisation des compétences », « Bien-être des animaux lors de leur élevage », « Accompagnement et valorisation de la transition » et « Protection des animaux lors de leur transport », auxquels participeront les six ONG, afin d’éviter « un manque d’ambition global de la France quant aux propositions qui seront portées devant la Commission européenne ».