Bien-être animal -Des indicateurs objectifs partagés par tous
La filière laitière planche actuellement sur la création d’indicateurs capables de décrire le bien-être animal, pour que tous parlent le même langage et puissent communiquer avec les consommateurs.

bien-être animal, élaborés au sein
d’un groupe interprofessionnel,
seront mis à l’épreuve du terrain.
Il faut qu’on arrive à quantifier, codifier, mesurer. Nous serons, alors capables de mieux mettre en évidence les évolutions » : en clôture de la journée de restitution du programme de recherche « Accept », Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, a insisté pour que les filières d’élevage objectivent au maximum leurs pratiques visà- vis du bien-être animal. Avec une approche plus rationnelle et des indicateurs objectifs. Le but ultime étant de valoriser le travail des producteurs, de dire ce que font les éleveurs et non de réagir à des critiques. Et, selon les propos de François Attali, de Terrena, de « reconstruire l’imaginaire de l’agriculture sur des bases plus proches de la réalité ».
UNE QUINZAINE D’INDICATEURS SOCLE
La filière laitière est en train d’élaborer une quinzaine d’indicateurs socle pour une évaluation du bien-être animal dans les élevages. C’est ce que sont venues présenter au micro de la 5e édition de Grand angle lait, organisée par l’Institut de l’élevage et l’interprofession laitière, Nadine Ballot, du Cniel, et Béatrice Mounaix, de l’Institut de l’élevage. Une démarche construite en cohérence avec Interbev. En effet, pour être lisibles et efficaces, les actions en faveur du bien-être animal doivent être construites avec le plus grand nombre en s’inscrivant dans les plans de filière élaborés en fin d’année dernière. « Une démarche d’avenir et de construction de valeur », rappelée par Thierry Roquefeuil, président du Cniel, à propos de France terre de lait, le plan de la filière laitière française. Cette démarche vise à mieux valoriser les savoir-faire de la filière, à mesurer les progrès accomplis et à apporter des réponses aux consommateurs. L’enjeu est aussi d’asseoir une position collective au niveau national et international. Ces indicateurs ont été élaborés au sein d’un groupe interprofessionnel pour garantir le partage des valeurs entre tous les maillons de la filière. Ils répondent aux principes définis par l’OIE. Ils seront notamment centrés sur l’animal, présenteront un intérêt technico-économique et devront être facilement observables et mesurables. Ils seront mis à l’épreuve du terrain avant leur adoption. Issus d’une démarche scientifique, ils intègrent la diversité des systèmes français.
UNE DÉMARCHE DE FILIÈRE
Bien évidemment, ces indicateurs seront aussi utilisés pour communiquer vers le grand public. Ainsi, ils pourront constituer le socle de démarches collectives de réassurance ou de démarches plus spécifiques de segmentation de marché, notamment autour du temps de pâturage, dynamique dans laquelle nos voisins du Nord de l’Europe (Pays-Bas, Allemagne, Grande-Bretagne) sont déjà bien engagés.