Produits laitiers
Beurre : l’été sera encore chaud
Les cours du beurre ont renoué avec la hausse depuis le printemps, moins d’un an après la pénurie qui avait défrayé la chronique.
Les cours du beurre ont renoué avec la hausse depuis le printemps, moins d’un an après la pénurie qui avait défrayé la chronique.
En hausse de 25 % entre avril et mai, la cotation spot du beurre publiée par Atla joue de nouveau avec le moral des utilisateurs, après les records de l’an dernier. Pour rappel, les cours avaient atteint le niveau historique de 6 900 €/t en septembre 2017. Les rayons étaient restés vides le temps que la GMS accepte des hausses tarifaires, et les utilisateurs, en premier lieu dans le secteur de la boulangerie et viennoiserie, avaient tiré la sonnette d’alarme. L'année 2018 pourrait bien se jouer sur la même partition que 2017, si l’on en croit les cours qui s’affichent à 6 280 €/t début juin, soit 10 % de plus que l’an dernier. La crème n’est pas en reste, l’habituelle hausse printanière des cours, portée par la demande des fabricants de glaces, a conduit les tarifs à des niveaux supérieurs à ceux de 2017.
Une crise moins sévère qu’en 2017 ?
Il est néanmoins possible que moins d’utilisateurs soient pénalisés par la montée des cours que l’an dernier. De nombreux opérateurs, échaudés par la flambée tarifaire et les difficultés d’approvisionnement, ont opté pour la contractualisation. D’autres ont misé sur un caractère exceptionnel de la flambée et sur une nette hausse de la collecte laitière européenne. Un pari perdant puisque les volumes collectés dans l’UE au premier trimestre ont certes progressé de 2,3 % sur un an, mais c’est moins que prévu initialement. Les fabrications de beurre n’ont progressé que de 1,7 % sur cette période, tandis que les exports ont bondi de 8 %. En France, la collecte progressait néanmoins de 2,4 % et les fabrications de beurre de 5,46 % sur cette période, selon FranceAgriMer.