Le gouvernement met en cause la centrale belge Eurelec
Bercy réclame 117 millions d’Euros à 4 entités E.Leclerc
« E. Leclerc aurait utilisé sa centrale Eurelec Trading pour contourner la loi française et imposer des baisses de tarifs très importantes, sans aucune contrepartie, à certains de ses fournisseurs », informe un communiqué de Bercy diffusé ce jour, s’appuyant sur une enquête de la DGCCRF sur les négociations 2018. Le mouvement E.Leclerc aurait aussi eu recours à l’application de « mesures de rétorsion fortes, pour obliger ses fournisseurs à accepter les conditions posées par Eurelec Trading », précise le communiqué. Le ministère de l’Economie explique ainsi la demande faite au tribunal de commerce de Paris de sanctionner d’une amende de 117,3 millions d’euros quatre entités fournissant les magasins E. Leclerc : Eurelec Trading ainsi que Scabel, Galec, ACDLec pour « pratiques commerciales abusives » commises par la première. La centrale d’achat Eurelec Trading a été cofondée en 2016 en Belgique par le Français E. Leclec et l’Allemand Rewe, officiellement pour traiter avec les multinationales à un échelon européen. Cependant, « le mouvement E.Leclerc délocalise chaque année une part plus importante de ses négociations commerciales en Belgique », indique le communiqué du ministère. Le ministère rappelle l’engagement des ministres, lors des débats parlementaires sur la loi Alimentation, d’être particulièrement vigilants face au recours croissant aux centrales d’achat internationales.