Anti-subventions : les produits laitiers de l’Union européenne dans le viseur de la Chine
La Chine ouvre une enquête anti-subventions contre les produits laitiers de l’Union européenne exportés sur son territoire.
La Chine ouvre une enquête anti-subventions contre les produits laitiers de l’Union européenne exportés sur son territoire.
Erratum : il s'agit d'une enquête anti-subventions et non d'une enquête antidumping comme mentionné dans un premier temps.
Aujourd’hui mercredi 21 août, la Chine a ouvert une enquête anti-subventions sur les produits laitiers importés de l’Union européenne (UE), rapporte Reuters. Cette mesure intervient au lendemain de la publication par Bruxelles d’un plan tarifaire révisé pour les véhicules électriques fabriqués en Chine de 37,6 % à 36,3 % alors que Pékin plaidait pour un abandon. De quoi exacerber les tensions.
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L'enquête porte sur les produits laitiers et s’ajoute à l’enquête antidumping sur le porc. Elle est menée par le ministère chinois du Commerce. L'enquête aurait aussi été motivée par une autre plainte conjointe déposée par l’Association laitière de Chine et l’Association de l’industrie laitière de Chine, le 29 juillet, a expliqué le ministère.
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L'Union européenne, deuxième exportateur de produits laitiers vers la Chine
Dans le viseur du pays, une vingtaine de subventions accordées dans le cadre de la PAC, à l’Irlande, premier exportateur mondial de produits laitiers de la Chine, mais aussi à l’Autriche, la Belgique, la Croatie, la République tchèque, la Finlande, l’Italie et la Roumanie.
L'UE est le deuxième exportateur de produits laitiers vers la Chine, avec 36 % de parts de marché, derrière la Nouvelle-Zélande, d’après Reuters qui s’appuie sur les données des douanes chinoises. En valeur, les exportations de l’UE vers l’empire du Milieu sont estimées à 1,7 milliard d’euros en 2022 et de 2 milliards en 2023, selon Eurostat.
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L'enquête anti-subventions doit être conclue dans un délai d’un an, «mais elle pourra éventuellement être prolongée de six mois», selon un communiqué publié par le ministère du Commerce chinois, repris par Le Monde.