Surgelés

Alliance Élaborés devient Gelaé et vise l’export

À l’origine de l’aventure, en 1978, Gérard Le Dain et Willy Grosset ont créé « leur start-up autour de la fabrication de paupiettes ficelées à la main ». Ainsi, Hubert Parry, directeur général d’Alliance Élaborés, a brossé les débuts du groupe à l’occasion de son 40^e anniversaire, célébré par 600 personnes le 6 avril à Foucarmont (76). « Ça ne portait pas ce nom à l’époque, mais l’entreprise a été créée dans le même esprit. L’innovation résidait dans le fait de fabriquer des paupiettes à grande échelle en surgelé pour la restauration », commente Hubert Parry aux Marchés Hebdo.

Quarante ans plus tard, après de nombreux investissements, implantations et diversifications, Alliance Élaborés commercialise 27 000 tonnes de produits élaborés surgelés (24 500 tonnes de produits de la terre et 2 500 tonnes de produits de la mer, sur deux sites de production), emploie quelque 480 salariés pour un chiffre d’affaires de 95 millions d’euros, réalisé à 87,07 % auprès du secteur de la RHD.

Pour marquer ses nouvelles ambitions, notamment à l’export, Alliance Élaborés (souvent confondu avec le groupe Alliance, dont il est une filiale) a décidé de se rebaptiser Gelaé, contraction de Gewy, La Dieppoise et Alliance Élaborés. « Aujourd’hui, nous travaillons un peu à l’export vers l’Allemagne, l’Italie et la Belgique mais c’est très peu. On est persuadés que cela représente un potentiel de développement pour nous », souligne Hubert Parry. Soutenu par Interpral-Ulysse, autre filiale du groupe Alliance, Gelaé va ainsi participer aux salons PLMA en mai à Amsterdam, puis à la China International Food Exhibition à Canton fin juin. « On sera aussi au Sial », poursuit le dirigeant. « On vise l’Europe, mais l’Asie représente aussi un intérêt pour nous », explique-t-il.

Aménagement vers les portions individuelles cuites

« D’autres projets sont dans les tuyaux pour que notre entreprise reste à la pointe du progrès, des innovations et de la performance », a annoncé Hubert Parry le 6 avril. Il s’agit notamment du réaménagement des locaux sociaux à Foucarmont, de l’aménagement des lignes de production et de conditionnement – « pour aller notamment vers les portions individuelles cuites et ainsi mieux répondre aux attentes du marché du food service (RHD, ndlr) », souligne Hubert Parry –, mais aussi du développement des formations de prévention des risques liés à l’activité physique (Prap).

Gelaé va par ailleurs de plus en plus communiquer sur ses engagements envers l’approvisionnement local. Les courgettes et les choux sont cultivés à moins de 50 km du site de transformation, via des contrats avec des producteurs (30 ha sont alloués à la culture des courgettes pour près de 800 t de production de courgettes farcies et 35 ha alloués à la culture de choux pour près de 1 200 t de choux farcis transformés chaque année). « Au niveau national, nous sommes en relation avec un producteur de tomates », souligne aussi Hubert Parry.