Procédé
Agromousquetaires teste la méthode de Novolyze
L’entité industrielle du groupe des Mousquetaires offre à la start-up Novolyze la possibilité de réaliser une indispensable « preuve de concept » en matière de procédé de décontamination.
Novolyze, qui conçoit des solutions microbiologiques d’optimisation des procédés de décontamination agroalimentaire, est en phase de « preuve de concept » (traduction de la formule anglaise « proof of concept ») avec Agromousquetaires, l’entité industrielle d’Intermarché. Cette collaboration a débuté à la fin de l’an dernier, quand la start-up a été primée au concours de pitch (des courtes présentations) organisé par le groupe au congrès Food use tech, en novembre 2017. La récompense était une aide de 20 000 euros pour mener des essais visant à prouver l’utilité concrète de solutions.
« Au cours de six mois d’étroite collaboration avec les équipes de qualité et de R&D d’Agromousquetaires, nous avons identifié une application potentielle et lancé les premiers tests », confie Pierre-Olivier Béal, responsable du business development à Novolyze. Cette application est tenue confidentielle. Le responsable consent à préciser qu’il s’agit de « supporter des projets d’innovation au sein d'Agromousquetaires, même si la sécurité alimentaire est l’enjeu principal ».
Principe des solutions de Novolyze : des « germes modèles » inoffensifs imitent le comportement de pathogènes. Ils servent à tester en condition industrielle des procédés comme l’extrusion, le séchage ou la cuisson. Ils permettent aussi d’optimiser les paramètres de ces procédés pour économiser de l’énergie ou améliorer la qualité.
Recherche d'un partenaire en alimentation animale
Limagrain Céréales Ingrédients (LCI) a développé une solution avec Novolyze pour valider son procédé de traitement hydrothermique des farines, Farigel. Le développement est passé par trois étapes : détermination de la stratégie de validation ; mise au point des germes modèles ; quantification post-process des gènes inoculés.
Novolyze a besoin de passer par l’étape de « preuves de concept » dans différentes filières pour commercialiser ses solutions. « Nous sommes en contact avec différentes interprofessions pour avoir une vision globale des enjeux dans les filières et envisager les moyens d’apporter de la valeur », indique Pierre-Olivier Béal. « L’alimentation animale est un secteur important en France, qui mériterait d’évaluer nos solutions. Nous cherchons un partenaire dans ce secteur », rappelle-t-il.