Agroalimentaire : Comment FnB Private Equity peut accompagner les PME dans le cadre du fonds article 9 ?
Le fonds d’investissement spécialisé dans l’agroalimentaire a déjà levé 100 millions d’euros pour accompagner les PME dans leur transition écologique. 100 millions supplémentaires sont attendus pour le début de l’année prochaine. Aux PME de l’agroalimentaire de choisir le bon partenaire de croissance, dans le respect des critères ESG.
Le fonds d’investissement spécialisé dans l’agroalimentaire a déjà levé 100 millions d’euros pour accompagner les PME dans leur transition écologique. 100 millions supplémentaires sont attendus pour le début de l’année prochaine. Aux PME de l’agroalimentaire de choisir le bon partenaire de croissance, dans le respect des critères ESG.

FnB private equity (« Food and Beverage”) est un fonds d’investissement créé en 2015, spécialement orienté vers les entreprises de l’agroalimentaire. Il a notamment racheté Mousline en octobre 2022, faisant sortir l’entreprise du géant Nestlé, ou encore les Cafés Legal à l’été 2023. A sa tête, Valérie Lutt et Olivier Marchand, un duo qui travaille ensemble dans le secteur depuis 1998.
Olivier Marchand a notamment dirigé le groupe Benedicta tandis que Valérie Lutt a travaillé 15 ans dans le marketing produit avant de devenir entrepreneuse en 2005. Autant dire qu’ils connaissent bien leur sujet et le secteur.
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Un règlement européen « contraignant »
« Près de 80% des fonds que nous collectons proviennent d’institutionnels privés et publics comme les banques, les assurances, les mutuelles, les caisses de retraite, la Caisse des dépôts et consignations ou encore de grandes institutions financières européennes», confie Olivier Marchand. « Le reste provient de family offices, des sociétés qui sont en charge de l’argent d’une famille et qui cherchent à le faire fructifier. »
« Dans 70% des cas, c’est un intermédiaire, un banquier ou un avocat qui nous contacte pour le compte du vendeur. Parfois, on s’adresse aussi directement au cédant. On peut aussi être sollicité par un chef d’entreprise qui a besoin d’un accompagnement pour racheter son entreprise ou mener une opération de croissance externe. » Ensuite, selon les règlements du fonds, FnB devient majoritaire de la société à 51% mais laisse bien entendu l’opérationnel à l’equipe de management. La durée du fonds est de 10 à 12 ans, délai après lequel, FnB rend l’argent à ses investisseurs, avec une belle plus-value, dont bénéficient aussi les équipes de management et les salariés
"Le SFDR impose de mesurer les impacts environnementaux et de définir une trajectoire pour atteindre ces objectifs"
Début octobre, FnB a donc lancé un second fonds dit « article 9 », en référence au règlement « Disclosure » européen ou SFDR. Cet article renvoie à un « objectif d’investissement durable ou un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre ». «Le SFDR est très exigeant. Il impose de mesurer les impacts environnementaux (eau, déchets, énergie…) et de définir une trajectoire pour atteindre ces objectifs », explique Valérie Lutt. « Au-delà de la prise de parts dans l’entreprise, FnB sera aussi là pour rappeler ces objectifs et accompagner les chefs d’entreprise dans la mise en œuvre. »
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FnB est accompagné par AXA Climate, via sa « climate school » qui dispose d’une méthodologie avec de nombreux documents qui vont aider les chefs d’entreprise à définir leurs orientations et à les respecter. Des formations de la « climate school » d’AXA seront proposées aux collaborateurs de FnB et des sociétés qui composent son portefeuille.
Les candidatures sont ouvertes
Pour ce fonds aux critères environnementaux, FnB veut lever 200 millions d’euros d’ici à début 2024 et dispose déjà de plus de la moitié. Une entreprise, Cafés Legal, en a déjà bénéficié. « Les entreprises doivent impérativement être dans l’agroalimentaire, réaliser un chiffre d’affaires supérieur à 25 millions d’euros, être rentables et compter moins de 250 salariés, soit la définition d’une PME », précise Valérie Lutt. « Elles doivent se situer dans un de ces 7 pays : France, Italie, Espagne, Portugal et pays du Bénélux »
Pour FnB, l’intérêt des PME est de pouvoir se faire accompagner par des experts de l’agroalimentaire à leur capital et d’être soutenus dans la définition précise de leurs objectifs environnementaux ou extra-financiers.
Un virage indispensable qui compte de plus en plus pour l’image de marque des PME et de leurs produits auprès des consommateurs.