Agneau : la tradition à Pâques, mais du changement au quotidien
Alors que le gigot d’agneau reste incontournable à Pâques, et que les prix des agneaux ont connu leur traditionnelle embellie saisonnière, la façon de commercialiser la viande ovine est pleine mutation.
Alors que le gigot d’agneau reste incontournable à Pâques, et que les prix des agneaux ont connu leur traditionnelle embellie saisonnière, la façon de commercialiser la viande ovine est pleine mutation.
A 8,42 €/kg en semaine 13, le prix moyen pondéré des agneaux, publié par FranceAgriMer, grimpait de 23 centimes en une semaine, reflet de l’effervescence qui s’emparait du commerce avant Pâques, d’autant plus que l’offre est limitée et que le Ramadan qui se déroule actuellement contribue à tendre le marché. Le record de Pâques 2022 (8,07 €/kg) est d’ores et déjà pulvérisé.
Adapter l’agneau aux nouvelles tendances de consommation
Interbev reste attentif à l’évolution des modes de consommation. Pour que l’agneau ne figure pas qu’au menu de Pâques, la filière a lancé l’an dernier la campagne « nos clients changent, changeons l’agneau ». Son but ? Parler aux plus jeunes, avec des nouvelles découpes, des portions plus petites, davantage d’élaborés. L’interprofession vient de publier un premier bilan ce cette approche, avec les résultats sur 50 boucheries pilotes, réparties sur trois territoires – Nouvelle Aquitaine ; Occitanie ; PACA. Les témoignages recueillis se montrent élogieux, notamment sur l’affichage de prix portion, « un argument de vente indéniable, particulièrement dans un contexte inflationniste ». Le travail sur les élaborés, semble particulièrement fructueux, « pour vendre de l’agneau aujourd’hui, il faut le préparer » témoigne ainsi le boucher Christophe Berger dans le dossier de presse. La question de l’implantation, entre le veau et le bœuf, semble aussi en mesure de doper la catégorie.
Quelles suites de la campagne ?
Après les trois premières régions entrées dans la partie, la Région Auvergne-Rhône-Alpes rejoint le mouvement. Interbev compte s’appuyer sur des prescripteurs pour déployer la démarche auprès d’un plus grand nombre de bouchers.