Bilan 2020
Agneau en 2020 : petite baisse des abattages, forte hausse des cotations
3,6 millions d’agneaux ont été abattus en 2020, soit une baisse annuelle de 0,4 % (15 000 animaux), rapporte Agreste dans son bilan de l’année dernière. Par rapport à la moyenne des abattages sur 2015/19, la baisse atteint –1,8 % (soit 48 000 têtes). Agreste relève par ailleurs une très forte hausse de nos importations d’agneaux vivants, à 213 000 têtes contre 149 000 un an plus tôt (+43,1%), l’Espagne représente 63 % des importations françaises. A l’inverse, nos exportations d’agneaux vivants, qui ont lieu traditionnellement en hiver, ont reculé de 5,3 %, que ce soit vers l’Italie, l’Espagne ou Israël, car la demande nationale soutenue en a absorbé une grande partie. En effet avec la pandémie la consommation de viande ovine s’est réorientée vers le domicile et a donc été alimentée par les achats en boucherie et en GMS, où la viande française est privilégiée. Dans ce contexte, les importations françaises ont plongé de 10,1 % à environ 82 000 tonnes équivalent carcasse (téc). Si la consommation de viande ovine calculée par bilan a reculé de 5,1 % sur un an, elle s’est en revanche renationalisée puisque le poids des importations est passé de 55,9 % en 2019 à 52,9 % en 2020.
Côté prix, “à 6,73 €/kg de carcasse sur l’année 2020, le prix moyen pondéré des agneaux, établi par FranceAgriMer, dépasse de 0,56 €/kg (soit + 9,0 %) le niveau de 2019 et de 0,49 €/kg (+ 7,8 %) celui de la moyenne quinquennale” détaille Agreste. Un niveau élevé des prix qui s’est confirmé au premier trimestre 2021 et devrait rester de mise dans les prochaines semaines puisque les importations demeurent contenues.
En ovins de réforme, les abattages ont reculé de 4,8 % sur un an, à 529 000 têtes, c’est la troisième année consécutive de baisse.