Viande
Agneau : concurrence accrue cet été
Les cours des agneaux français sont restés élevés au premier semestre, faute d’offres nationale ou européenne. Un renversement de tendance est possible cet été.
Les cours des agneaux français sont restés élevés au premier semestre, faute d’offres nationale ou européenne. Un renversement de tendance est possible cet été.
Au premier semestre, le prix moyen pondéré des agneaux français a dépassé de 7,4 % son bas niveau de la même période de l’an dernier, en s’installant à 6,30 €/kg au stade entrée abattoir, faute d’offre. La production a reculé de 3,4 % sur les quatre premiers mois de l’année, selon Agreste. Les abattoirs ont néanmoins pu revaloriser leurs produits, car la concurrence étrangère était moins pesante, notamment du fait du net recul de l’offre britannique, qui affichait des tarifs élevés. Les opérateurs de la filière n’abordent toutefois pas l’été sereinement. Alors que les cours baissent habituellement entre Pâques et le début de l’été, cette année, ils sont fermes depuis mi-avril. Certains éleveurs semblent retenir leurs animaux, pour faire monter les cours.
Probable retour de l’offre européenne
Les opérateurs français craignent d’être bousculés cet été par le retour de l’offre britannique et irlandaise, la faiblesse des disponibilités du premier semestre semblant être liée à un décalage des sorties. Dans ce cas, les agneaux français, rares et onéreux, seraient confrontés à des disponibilités massives de viandes importées. Alors que les opérateurs français se battent pour conquérir des marchés (distribution mais aussi restauration et industrie), leurs efforts pourraient être rapidement balayés faute de compétitivité. De plus, le calendrier est moins favorable à la filière ovine française cette année, car l’aïd aura lieu le 22 août, et il est probable qu’une partie de la population musulmane profite des congés d’été pour quitter l’Hexagone.