Bovins
2018 : autant de vaches, moins de JB
L’année 2018 pourrait ressembler à celle de 2017 : des abattages de vaches au moins aussi nombreux tandis que les disponibilités en jeunes bovins risquent d’être encore insuffisantes.
L’année 2018 pourrait ressembler à celle de 2017 : des abattages de vaches au moins aussi nombreux tandis que les disponibilités en jeunes bovins risquent d’être encore insuffisantes.
La décapitalisation du cheptel allaitant, amorcée en 2017, devrait se poursuivre en 2018. « Il y a rarement de rupture de tendance, l’évolution du cheptel allaitant affiche une certaine inertie », explique Caroline Monniot, économiste à l’Institut de l’élevage (Idele). Comme le cheptel s’est tassé, les réformes pourraient néanmoins s’inscrire en léger repli par rapport à 2017. En vaches laitières en revanche, les abattages devraient être stables voire en légère hausse en 2018. La conjoncture laitière devrait rester morose, de plus, les transformateurs contiennent la production.
Côté demande, des indicateurs au vert
En 2017, les disponibilités en jeunes bovins (JB) étaient limitées et la tendance devrait être identique cette année. Les mises en place de JB laitiers ont reculé et les sorties vont baisser, notamment au second semestre. Si les abattages de JB allaitants peuvent être un peu plus toniques au premier semestre, quoique sans combler la baisse en laitiers, les sorties devraient être plus rares au second semestre. Côté demande, les indicateurs sont au vert. Le marché italien résiste, malgré la concurrence polonaise toujours pesante. L’Allemagne reste au rendez-vous et les expéditions vers la Chine pourraient reprendre.
Ainsi, tout laisse à penser que cette année encore, l’évolution des cours pourrait être divergente entre un marché des femelles lourd et un commerce des JB caractérisé par la rareté de l’offre. Néanmoins, « moins de jeunes bovins seront disponibles pour la consommation nationale, ce qui pourrait alléger le marché des vaches », tempère Caroline Monniot.