Les prix agricoles battent des records selon Agreste
Les prix à la production des produits agricoles affichent un bond annuel de 14,4 % en février, selon les calculs d’Agreste, ils ne reculent que dans le secteur des fruits et légumes.
Les prix à la production des produits agricoles affichent un bond annuel de 14,4 % en février, selon les calculs d’Agreste, ils ne reculent que dans le secteur des fruits et légumes.
Les prix des produits agricoles à la production atteignent des niveaux records en février, plus vus depuis 14 ans, rapporte Agreste dans sa note mensuelle. Sur un an, ils ont bondi de 14,4 %, ils sont même 20 % au-dessus de leur niveau moyen de ces cinq dernières années.
Cette hausse est notamment portée par celle des prix des céréales et oléagineux qui se sont envolés fin février avec l’invasion russe en Ukraine. Les prix des vins progressaient à la suite du retour de la demande post-covid alors que les récoltes ont été mauvaises en 2021 en France, en Espagne et en Italie pour cause de gel.
Les fruits et légumes laissés pour compte
Les deux seules catégories de produits agricoles alimentaires qui n’augmentent pas sont les fruits et légumes. En effet la forte concurrence sur les pommes fait baisser l’ensemble de la catégorie fruits, tandis qu’en légumes c’est la demande qui pêche. « Peu stimulée par la douceur des températures, la demande de carottes, poireaux, choux-fleurs, et endives ne peut absorber toute l’offre du moment et les prix fléchissent nettement (jusqu’à – 50 % sur un an pour le poireau) » précise Agreste.
Hausses des prix des productions animales
Parmi les animaux, ce sont surtout les gros bovins qui ont vu leurs prix décoller, dans un contexte d’offre réduite en France comme en Europe. Les prix du porc se ressaisissaient un peu mais restaient à de bas niveaux. Les cours des ovins restaient fermes, ils sont à des niveaux élevés depuis de nombreux mois et dépassent de près de 23 % leur moyenne quinquennale. Les prix à la production du lait de vache décollaient, affichant une hausse annuelle de 14,1%. Ceux des œufs progressaient alors que la grippe aviaire en Europe commençait à miner les disponibilités. Les volailles grimpaient aussi, sous l’effet des hausses de l’aliments mais aussi de la grippe aviaire en Europe.
Des marges pourtant sous pression
Pour les agriculteurs, cette hausse des prix a lieu dans un contexte de flambée des coûts de production. Engrais, essence, énergie, alimentation animale, tous les postes progressent depuis plusieurs mois.
Des nouvelles hausses à venir
Ces calculs ont été réalisées sur février et ceux de mars afficheront des nouvelles hausses. Le marché des céréales et oléagineux s’est enflammé des suites de la guerre en Ukraine. Les cours des vaches ont continué de s’envoler. Le commerce des œufs s’affole sur fond de ruptures des suites de la grippe aviaire en Vendée, les prix des produits laitiers continuent de battre records sur records, la cotation du porc n’a jamais autant progressé en un mois…
Les prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées affichaient une hausse annuelle de 2,3 % en février. Les plus fortes hausses étaient rencontrées en viande ovine (+6,2 %), poissons et crustacés (+5,2 %), légumes frais (+5,8 %) et viande de bœuf et veau (+3,5 %) notamment.