[Infographie] Brexit : yaourts et fromages frais directement concernés
Toutes les filières sont dans le noir avec le feuilleton du Brexit. Si une sortie sans accord se dessine, les opérateurs des produits laitiers vont être touchés. Notre voisin volage est le troisième producteur de lait de l’Union, avec en moyenne 9 % sur 2013-2017 de la production européenne selon Bruxelles. Si le Royaume-Uni est autosuffisant en lait de consommation et plutôt exportateur net de produits industriels, il importe en revanche des produits de grande consommation, pour lesquels il est loin d’être autosuffisant. La France en est le second fournisseur, derrière l’Irlande, avec un cinquième de la valeur des achats britanniques. Le Royaume-Uni a une part prépondérante notamment en yaourts (44 023 t sur les dix premiers mois de 2018, selon FranceAgriMer, soit 28 % des exportations intracommunautaires de la France) et en fromages frais (45 888 t, 25 % des envois français). Avec le retour des contrôles douaniers, les échanges de produits frais pourraient être pénalisés. La tenue de la livre sterling va aussi poser question. Une baisse de la monnaie britannique conjuguée à l’apparition de droits de douane (qui pourraient atteindre 41 % dans le cas d’une sortie sans accord) sonnerait le glas de la compétitivité des produits français dans les rayons anglais.