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Cotations
Gros bovins : les abattoirs n’excluent pas une stabilisation des prix

Alors que les prix des gros bovins restent à des niveaux historiquement élevés, l’arrivée de fériés qui va limiter les besoins des abattoirs pourrait limiter les hausses de prix à venir.

© Virginie Pinson

5,07 €/kg en semaine 19, c’est encore 5 centimes de plus pour le prix moyen pondéré des gros bovins au stade entrée abattoir, c’est 1,35 €/kg (+36 %) de plus que le prix de l’an dernier, déjà considéré élevé ! Cette hausse est avant tout portée par les vaches laitières. A 4,83 €/kg, la vache lait O= a progressé de 58 % sur un an. Elle affiche seulement 36 centimes de moins que la vache viande R, alors que la différence était de 1,07 €/kg l’an dernier. La vache lait P-, soit la plus mauvaise conformation possible, s’affichait à 2,90 €/kg en 2021, elle atteint dorénavant 4,67 €/kg, soit 61 % de hausse ! Le manque est palpable dans les données d’abattages publiées par Interbev puisque sur les 18 premières semaines de l’année, les tonnages de laitières ont chuté de 8,3 % sur un an, la baisse est même de 13,4 % en semaines 17 et 18.

En race à viande, une hausse moins prononcée

La demande commence à bien s’orienter sur les pièces à griller grâce à une météo très estivale, ce qui profite aux animaux de race à viande, dont les cours restaient très fermes, même si les sorties ont retrouvé un rythme plus habituel et plus conforme aux besoins des abattoirs. Néanmoins plusieurs opérateurs évoquent une certaine prudence, au vu de l’inflation et de la hausse des prix de la viande, les achats des ménages pourraient être mesurés cette année.

Plus calme dans les jours qui viennent ?

La semaine prochaine, avec l'Ascension, ne comptera que quatre jours d’activité, voire trois pour certains outils qui en profitent pour des opérations de maintenance, puis viendra la Pentecôte. Avec une consommation attendue en retrait sur les pièces de viande devenues très onéreuses, les abattoirs pourraient jouer la carte de la reconduction dans les animaux allaitants. En laitiers, la hausse devrait être plus modérée.

Des prix qui seront sensibles aux précipitations

Mais ce qui va vraiment conditionner l’offre dans les semaines à venir, c’est la météo. Les températures élevées actuelles font souffrir les plantes, alors que les précipitations sont déficitaires depuis quatre mois.

Les éleveurs pourraient donc être contraints de réformer davantage d’animaux, ce qui donnerai un coup d’arrêt à la flambée des prix à court terme mais serait synonyme de baisse des disponibilités à moyen terme.

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