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Solde commercial
[Graph]Charcuteries : importations françaises soutenues en provenance d’Italie et d’Espagne

© Pexels de Pixabay

En seulement dix ans, le déficit commercial de la France en charcuterie salaison a quadruplé. Il est estimé à 589 millions d’euros en 2020, toutes espèces confondues, rapporte l’Institut du porc (l’Ifip). La hausse des importations, surtout celles de porc, combinée à la baisse des envois de produits à base de volaille ont contribué à creuser le déficit l’an dernier. La pandémie a eu des effets très disparates sur les exportations de charcuteries selon les espèces. Si les envois de produits à base de volaille ont chuté de 20 % sur un an, ceux de porc ont progressé de 10 %.

Hausse des importations de charcuterie de porc en provenance d’Italie et d’Espagne

Entre 2010 et 2019, les importations de charcuteries salaisons de porc ont augmenté plus rapidement (+9,2%) que les exportations (+0,2 %), indique l’Institut du porc (l’Ifip). En 2020, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie pesaient pour plus de 80 % des importations françaises de charcuteries-salaison à base de porc. Les produits espagnols et italiens gagnent du terrain en France. Ainsi, les deux pays ont vu leur part dans les importations totales françaises passer de 48 % en 2010 à 55 % en 2020. Les importations de charcuteries de porc en provenance d’Allemagne sont quant à elles rester stables.

La volaille représentait 28 % du totale des importations françaises de charcuteries salaison en 2020. Plus de 80 % de la marchandise importée provient d’Allemagne, de la Pologne de la Belgique et des Pays Bas. A noter que la part de la Pologne est passé de 2 % en 2010 à 23 % en 2020 !

Peu de volumes français exportés

Seulement 8 % de l’offre française est exportée. Avec des envois estimés à 636 millions d’euros en 2020, la France se place à la huitième place des fournisseur européens de charcuteries-salaison. A la tête du podium, on retrouve l’Allemagne (2 285 millions d’euros), l’Italie (1689 millions d’euros) et la Pologne (1 306 millions d’euros). La part de la production exportée s’évalue entre 15 à 25 % en Allemagne, Espagne et Italie. Si la volaille représente plus de 40 % des exportations de charcuterie-salaison en France, Belgique et Pays Bas, elle pèse moins de 10 % des envois totaux de l’Italie et de l’Espagne. L’Hexagone reste peu présente sur les pays tiers avec seulement 10 % des exportations qui y sont orientées, contrairement à l’Italie, l’Espagne et le Danemark qui y dirigent 18 % à 24 % de leurs envois. Les tarifs à l’export varient de moins de 4 €/kg au Danemark, Pays-Bas et Pologne à plus de 9 €/kg en Italie, en passant par 5 €/kg en Allemagne et en France et 6,1 €/kg en Espagne, rapporte l’Ifip.

Solde positif pour l'Allemagne, l'Italie, la Pologne et l'Espagne

Le solde commercial des sept premiers exportateurs européens reste excédentaire en 2020. Depuis 2010, la Belgique, les Pays-Bas et le Danemark ont vu leur solde se maintenir ou diminuer. Au même temps, il a augmenté pour l’Allemagne (+ 257 M€), l’Espagne (+ 570 M€), la Pologne (+ 800 M€) et l’Italie (+ 652 M€). L’augmentation des exportations de charcuterie de volaille et la baisse des importations ont contribué à améliorer le solde allemand. La progression des envois de charcuteries de porc entre 2010 et 2020 en Espagne (+7,3 %) et en Italie (+ 5,5 %) explique le solde positif des deux pays.

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