témoignage
Frédérick Bourget, directeur général produits laitiers frais de Sill Entreprises, explique l’impulsion donnée à l’export il y a trois ans

« Actuellement, le groupe exporte plus de 25 % de ses produits vers des pays tiers, et notamment l’Asie. À ce jour, l’Europe représente une part assez faible. Mais les pays européens, au sens géographique, revêtent un fort potentiel. Les produits laitiers frais retail pèsent encore peu et notre ambition est de les monter à une dizaine de pour cent pour aller chercher de la valeur et des relais de croissance. Dans le contexte actuel, ces marchés export sont à l’écoute, porteurs et souvent prêts à de bonne valorisation de la matière. La filière laitière va se retrouver potentiellement et rapidement à un manque de matière versus une très forte hausse des prix du lait. Il est évident qu’il y aura un vrai sujet de rentabilité pour nos entreprises. Il faudra bien l’expliquer à nos clients français et trouver des justes rémunérations pour nos filières, c’est tout l’art de l’explication et de la négociation ! Dans un contexte de marché français difficile structurellement, nous avons donc donné une impulsion il y a trois ans pour booster l’export des PGC notamment. Nous avons l’habitude d’exporter depuis des années des produits de commodités sur le grand export. Moins sur les PGC, car nous n’avions pas les formats adaptés pour exporter. Nous y avons travaillé en croisant les attentes et les spécificités de nos savoir-faire et marques. Certains produits sont déjà prêts, d’autres vont être proposés prochainement. Nous avons développé des emballages spécifiques et parfois des recettes adaptées sous la marque Maison Le Gall en crèmerie. Notre savoir-faire est basé sur l’authenticité et la tradition, c’est ce que nous proposons à l’étranger. L’important, il me semble, est de ne pas se disperser sur trop de zones, pour ne pas diluer nos moyens et nos équipes. Il faut choisir des pays/zones sur lesquels se développer. On pense à la Pologne, à l’Allemagne, à l’Angleterre, aux pays baltes, où nous avons déjà certains courants d’affaires, à la Pologne, où nous ne sommes pas présents, ou encore l’Autriche ».