Depuis 2018, l’OS race Normande, soutenue par la Région Normandie, porte un dossier pour la certification du « Bœuf traditionnel de race Normande » en STG (Spécialité Traditionnelle Garantie).
Le « Bœuf traditionnel de race Normande » est une viande issue d’un bœuf c’est à dire d’un mâle castré, de race Normande âgé de 30 à 48 mois, qui le distingue des autres viandes commercialisées sous le terme générique bœuf. L’animal pâture 7 mois minimum dans l’année et est nourrie à l’herbe conservée le reste du temps, sans ensilage de maïs. « La castration en fait un animal placide à la croissance lente tout en favorisant une bonne conformation bouchère et le persillé de la viande », explique-t-on dans le communiqué de presse. La demande a été validée en commission nationale de l’INAO en janvier 2022, et transmise à la Commission européenne en juillet 2022, l’agréement est donc attendu dans les mois qui viennent.
Parmi les opérateurs normands impliqués dans ce projet, étaient présents lors de la présentation les Etablissements Grosdoit, de la Chaiseronne, et de la Charentonne.
La race normande en péril ?
En dix ans, les effectifs en vache normande ont connu une forte baisse de plus de 30 %. Avec une perte entre 12 à 15 000 bovins par an, il s’agit de la plus forte baisse, toutes races bovines confondues, alerte la Région Normandie, qui a bâti un plan de relance de la vache normande avec l’ensemble des acteurs et soutient la « normandisation » des troupeaux. La coopérative Isigny Sainte Mère, La coopérative des Maitres Laitiers du Cotentin et la fromagerie REO se sont impliquée dans un appel à manifestions d’intérêt qui doit permettre, sur la seule année 2023, le financement de plus de 8 000 bovins de race normande.
