La Minoterie Girardeau compte sur le développement d’Agri-Éthique
Premier meunier à avoir endossé le label Agri-Éthique, voilà sept ans, Girardeau espère une vague d’adhésions des boulangers et industriels.
Le label Agri-Éthique représente 35 % des ventes de farine de la Minoterie Girardeau et le directeur général, Bertrand Girardeau, compte monter à 50 % en 2021. Ce label du commerce équitable a été adopté il y a sept ans par ce meunier de Loire-Atlantique, conjointement à la coopérative des Pays de la Loire, Cavac. À l’origine, c’étaient seulement des artisans boulangers qui fabriquaient des baguettes sous label Agri-Éthique avec de la farine Girardeau ; des baguettes et du pain porteurs de valeurs solidaires envers les agriculteurs et qui bénéficient des exigences qualitatives demandées à ces derniers.
Sur les 700 boulangers clients de la minoterie, 300 promeuvent le label. Ils sont approvisionnés par les moulins de l’entreprise, dont cinq dans le Grand Ouest et un en région parisienne (Essonne) qui fournit essentiellement des boulangers. Aujourd’hui, des industriels portent aussi le label, notamment La Boulangère et la Crêperie Jarnoux pour le blé noir servant à fabriquer les galettes. La minoterie transmet ses valeurs à travers ses trois centres de formation agréés, Atelier m’alice, et accompagne les projets professionnels par sa démarche ABC (artisan boulanger convaincu).
Un souhait de filières pour les paquets de farine
Minoterie Girardeau a vu ses ventes chuter de 30 % au début du confinement pour cause de l’épidémie de Covid-19. Elle enregistrait encore 10 % de moins la dernière semaine de mai. Quand les paquets de 1 kg de farine sont venus à manquer dans les rayons, elle a continué à livrer de la farine bio en grandes surfaces. Mais les paquets de farine de blé conventionnel étaient réservés aux artisans boulangers.
Pourquoi vend-on des sachets de farine venant de loin dans les supermarchés ?
« De la farine labellisée Agri-Éthique en boulangerie ? C’est complètement envisageable, et pourquoi pas aussi en distribution. Pourquoi vend-on des sachets de farine venant de loin dans les supermarchés alors qu’on a des agriculteurs locaux ? Les distributeurs devraient plutôt miser sur l’approvisionnement en filière », estime Bertrand Girardeau.