Accord UE-Mexique : qu’est-ce qui concerne l’agriculture et l'agroalimentaire ?
L’Union européenne a annoncé un accord commercial avec le Mexique, qui concerne notamment plusieurs produits agricoles : viande, produits laitiers, fruits et légumes et sucre. Des opportunités sont attendues pour certaines filières, mais d’autres, notamment la viande bovine, sont inquiètes.
L’Union européenne a annoncé un accord commercial avec le Mexique, qui concerne notamment plusieurs produits agricoles : viande, produits laitiers, fruits et légumes et sucre. Des opportunités sont attendues pour certaines filières, mais d’autres, notamment la viande bovine, sont inquiètes.
Les relations commerciales entre l’UE et le Mexique sont régies par un accord conclu en 2000 que les deux partenaires ont souhaité moderniser, et qu’ils négocient depuis 2016. Les grandes lignes de cet accord avaient été convenues en 2020. La Commission a annoncé le 17 janvier la conclusion des négociations politiques. Auparavant, seuls les produits industriels entraient dans le champ de l’accord, dorénavant on y trouve aussi les services, les investissements, les produits agricoles et les marchés publics. « Les exportateurs de l’UE bénéficieront de nouvelles opportunités commerciales, y compris nos agriculteurs et nos entreprises agroalimentaires » a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Les exportations de produits laitiers européens facilitées
Ainsi l’UE bénéficiera d’un accès privilégié pour les produits laitiers avec, par exemple, un contingent tarifaire à droit nul de 20 000 t pour les fromages affinés, de 5 000 t pour les fromages frais, 50 000 t pour la poudre de lait écrémé, 13 000 t pour les préparations laitières et 2 500 t pour le beurre. Ce nouveau partenariat étend également la protection des labels d'origine géographique des produits européens et met en place des procédures simplifiées et moins coûteuses pour les exportations agroalimentaires.
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Des inquiétudes sur la viande bovine
Selon l'accord convenu en 2020, le Mexique obtient de son côté obtient des contingents de 10 000 t pour la viande bovine et 10 000 t pour les abats de bœuf avec un droit de 7,5%. Interbev dénonçait déjà cet accord en 2018.
L’industrie de la viande mexicaine vise l’UE
L’industrie de la viande se développe rapidement au Mexique, et vise l’export. Les États-Unis étaient la cible de choix de ce pays voisin, mais alors que l’élection de Donald Trump risque de s’accompagner de droits de douanes en cascade, les opérateurs mexicains pourraient privilégier le marché européen.
D’autres produits agricoles libéralisés
La viande de porc sera entièrement libéralisée à l’exception d’un contingent tarifaire de 10 000 t pour les longes, à l’exception du jambon congelé avec un contingent de 10 000 t. Le Mexique est le troisième importateur mondial de viande de porc, mais se fournit, pour l’heure, majoritairement aux États-Unis, avec des flux depuis le Brésil qui progressent par suite d’un accord signé en 2022. Même chose pour la volaille à l’exception d’un contingent de 20 000 t pour les cuisses de poulet. Les exportations de pommes, pêches en conserve et œufs seront progressivement entièrement libéralisés.
Quel calendrier pour l’accord commercial avec le Mexique ?
Les textes détaillés de l'accord seront publiés dans les prochains jours, selon la Commission européenne. Ils devront ensuite être finalisés techniquement et traduit avant que la Commission européenne ne les soumette au Conseil et au Parlement européen. Cet accord de libre-échange doit encore être ratifié par les deux parties.