Les industriels de l’œuf se disent encore plus menacés d’étranglement
Il y a déjà 5 mois, le Snipo lançait l’alerte sur la flambée des matières premières composant l'aliment des poules pondeuses. Il réitère son message.
Il y a déjà 5 mois, le Snipo lançait l’alerte sur la flambée des matières premières composant l'aliment des poules pondeuses. Il réitère son message.
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Les conditionneurs et transformateurs d’œufs déplorent la persistance de coûts élevés des matières premières, cinq mois après avoir lancé l'alerte. « Entre avril 2020 et avril 2021, l'augmentation des cours atteint 23,5 % pour le tourteau de soja et 24,8 % pour le blé », signale un communiqué de leur syndicat, le Snipo, se référant aux cours lissées sur 3 mois. Le Snipo ajoute deux perspectives alarmantes.
Première perspective : un nouveau rebond attendu par l'institut technique de l’aviculture (Itavi), projetant une hausse de l'indice du coût en poule pondeuse au moins jusqu'à juillet 2021.
Seconde perspective : d’autres augmentations sur le soja non-OGM, du fait des tensions récentes sur ce marché.
Depuis six mois, selon le Snipo, les matières premières font augmenter le coût de production de l’œuf coquille de plus de 1 centime, et celui de l’œuf entier liquide de 20 centimes par kilogramme, tous modes d’élevage confondus. « Une revalorisation du prix d'achat des œufs coquille et des ovoproduits à destination de la grande distribution, des industries alimentaires et du segment de la restauration hors domicile devient vitale pour l'ensemble des professionnels de la filière », s’exclame le syndicat. Au-delà de l’appel à la responsabilité des utilisateurs, il appelle à indexer le prix de vente des œufs et des ovoproduits sur l'évolution du coût de l'alimentation des poules pondeuses, à travers la prise en compte de l'indice Itavi dans les contrats.