Viande rouge : la question des pièces nobles
Le second confinement apporte son lot de changement dans la commercialisation et la demande mais les perturbations semblent, pour l’heure, plus mesurées qu’au printemps. Le premier changement, de taille, est le maintien de la restauration scolaire, qui permet de conserver un flux de demande, notamment pour les avants de bovins et de veaux. Ensuite, le télétravail semble moins généralisé, ce qui profite aux plats préparés mais aussi à la restauration rapide qui propose des burgers à emporter, burgers dont la viande est française. Par contre, la fermeture de la restauration commerciale est synonyme d’un débouché en moins pour les pièces nobles. Une forte partie d’entre elles étaient issues de l’importation, mais il n’en reste pas moins que ce débouché manque à l’appel. Les boucheries traditionnelles et les marchés de plein air bénéficieraient d’une bonne fréquentation, mais cela sera-t-il suffisant pour compenser la baisse des restaurants ? D’autant plus que la tenue de la demande pour les fêtes de fin d’année reste incertaine. Si Noël devait se faire en petit comité, il est possible que certains ménages optent pour des tournedos ou filets de bœuf plutôt qu’une volaille.