Viande bovine
Veau de boucherie : vers un premier semestre correct ?
Les mises en place mesurées et la demande jugée au rendez-vous ont permis au marché du veau de boucherie de rester équilibré au premier trimestre. Toutefois, les opérateurs s’avouent inquiets de la hausse de l’aliment.
Les mises en place mesurées et la demande jugée au rendez-vous ont permis au marché du veau de boucherie de rester équilibré au premier trimestre. Toutefois, les opérateurs s’avouent inquiets de la hausse de l’aliment.
À 5,80 €/kg fin février, le cours du veau de boucherie rosé clair O s’affichait à un niveau similaire à celui de 2020, et au-dessus de 2019. Le marché avait donc retrouvé son équilibre après une année marquée par une chute des cours inédite liée à la pandémie. Cet hiver, les disponibilités étaient mesurées, avec une production de viande en retrait de 0,5 % en décembre et de 0,6 % en janvier, selon Agreste. Dans le même temps, la demande s’est tenue. Certes, la restauration commerciale manque à l’appel, mais les cantines sont ouvertes et les opérations de promotion du Festival du veau ont été reprises dans de nombreuses enseignes. Alors que la baisse saisonnière des cours ne devrait pas tarder, l’interprofession espère la limiter par une période de promotion inédite, des semaines 20 à 27, dans la foulée de l’opération du Veau de la Pentecôte. L’Idele rapporte qu’« à ce stade, et sans autre perturbation majeure du marché, les opérateurs envisagent un 1er semestre 2021 convenable ». Seule ombre au tableau, la hausse des coûts alimentaires.
Hausse des coûts de production
L’indice des matières premières entrant dans la fabrication des aliments d’allaitement (Imfal), calculé et publié par Les Marchés, s’affichait à 132,26 points en semaine 9, un niveau plus vu depuis 2014. C’est 22,3 points de plus que l’an dernier, même date. En cause, en premier lieu, la hausse des cours de la poudre de lactosérum destinée à l’alimentation animale, dans un marché mondial très demandeur. La Chine est notamment fortement aux achats, afin de constituer des stocks et de nourrir son cheptel porcin en voie de reconstruction. En parallèle, les cours de la poudre de lait sont fermes et ceux des matières grasses végétales tendent aussi à monter.