Toujours moins de bovins en France
La décapitalisation des cheptels laitiers et allaitants a entraîné la baisse des abattages en 2021, baisse qui devrait se poursuivre cette année.
La décapitalisation des cheptels laitiers et allaitants a entraîné la baisse des abattages en 2021, baisse qui devrait se poursuivre cette année.

Au 1er décembre 2021, il y avait 17,279 millions de bovins dans les exploitations agricoles françaises, rapporte FranceAgriMer, c’est 2,8 % de moins qu’un an plus tôt et 4,8 % de moins que deux ans auparavant. Parmi les femelles, les allaitantes restent majoritaires, avec 8 millions d’animaux (-1,9 %), contre 6,1 pour les laitières (-3,2 %). Cette baisse des effectifs s’est traduite sur les abattages de femelles en 2021, qui ont reculé de 0,7 %. Un chiffre qui cache une nette disparité puisque les abattages de laitières se repliaient de 2 % tandis que ceux d’allaitantes progressaient de 1,2 %. En jeunes bovins, le repli était aussi de mise avec un recul estimé par FranceAgriMer à -0,7 %. C’est notamment cette baisse des disponibilités qui a conduit les cours à atteindre des niveaux records dans toutes les catégories, d’autant plus que la tendance était similaire chez la plupart de nos voisins européens.
Aucune amélioration n’est à anticiper en 2022 avec une production bovine prévue à seulement 1,235 million de tonnes par l’Institut de l’élevage, soit 1,4 % de moins qu’en 2021. En effet, les réformes allaitantes comme laitières sont attendues moins nombreuses du fait de la baisse du cheptel. Les mises en place de jeunes bovins ont de leur côté tardé à se redresser, et les disponibilités ne sont prévues plus larges que sur le second semestre.
À retenir
Les abattages de femelles devraient baisser de 1,2 %en 2022, soit encore plus fortement qu’en 2021 (-0,7 %) selon l’Idele.