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Syndicat du chocolat : « On n’a pas reproduit la catastrophe de Pâques »

Gilles Rouvière, directeur général d'Alliance 7 et du Syndicat du chocolat. © Syndicat du chocolat
Gilles Rouvière, directeur général d'Alliance 7 et du Syndicat du chocolat.
© Syndicat du chocolat

Les Marchés Hebdo : Après des festivités pascales difficiles en 2020, comment se sont tenues les ventes de chocolats lors de cette fin d’année ?

Gilles Rouvière : Nous avions de très grandes inquiétudes pour Noël, surtout après Pâques, où les Français n'ont pas pu se rassembler à cause du confinement, et ont donc moins consommé. Les ventes en valeur de la grande distribution avaient alors accusé une baisse de 27 %. La mise en place du dernier confinement ne nous a pas rassurés, mais les ventes ont été plutôt intéressantes en novembre. Celles-ci se sont néanmoins tassées pendant les premières semaines de décembre, avant un gros pic lors de la semaine de Noël. Nous pensons que de nombreux consommateurs sont restés dans l’attente pour savoir si les retrouvailles en famille seraient possibles ou non, puis se sont rués en magasin. Lors de la semaine de Noël, les ventes en GMS ont augmenté sur un an de 10 %. Mais au total, les ventes n’ont crû que de 1 % en GMS sur l’ensemble du mois de décembre à cause du démarrage timide du début du mois. Les chiffres sont toutefois encourageants, le principal étant de ne pas avoir reproduit la catastrophe de Pâques. La dynamique pour les chocolats a cependant été moindre que pour d’autres produits festifs tels que le foie gras ou les crustacés.

LMH : Si le circuit GMS, qui représente 70 % des ventes de chocolat, a plutôt bien fonctionné, qu’en est-il des autres ?

G.R. : Les chiffres manquent et nous sommes toujours en attente de certains retours. Les boutiques artisanales ont aussi connu un début de mois de décembre difficile, et ce n’est pas sûr que le « boost » de fin d’année leur ait autant bénéficié qu’en grande distribution. Le pic des ventes n’a sauvé ni leurs festivités de fin d’année ni leur année 2020 de façon globale. Et que dire de la restauration, la fermeture du secteur a entraîné des ventes de chocolat très mauvaises, voire catastrophiques. Nous sommes très inquiets pour ces deux circuits.

LMH : Comment appréhendez-vous l’année 2021 ?

G.R. : Notre grande attention maintenant est Pâques 2021. La catastrophe a été telle l’an dernier que si cela se reproduit cette année, les conséquences risquent d’être très lourdes pour les acteurs de la filière. Le manque de visibilité nous inquiète. Nous pouvons néanmoins nous appuyer sur quelques points positifs de l’année 2020, à savoir les ventes de tablettes et de pâtes à tartiner. La restauration à l’arrêt, les chocolats destinés à la préparation de pâtisserie maison ont aussi connu une très belle année.

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