Chine : trois accords signés pour l’exportation agroalimentaire
La visite du président chinois à Paris a été l’occasion de la signature d’accords et de l’homologation de protocoles prometteurs pour les exportations agricoles et alimentaires de la France vers le géant asiatique.
La visite du président chinois à Paris a été l’occasion de la signature d’accords et de l’homologation de protocoles prometteurs pour les exportations agricoles et alimentaires de la France vers le géant asiatique.
A l’occasion de la visite du président chinois Xi Jinping en France, le ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire se félicite de la signature de trois accords « importants, inédits et très attendus par les professionnels français ».
Accord de zonage en cas de foyer de grippe aviaire
Cet accord sécurise les opérateurs français de la volaille qui exportent vers la Chine, puisqu’il permet, en cas de grippe aviaire, de maintenir les envois issus de zones indemnes. Jusqu’ici, seuls les États-Unis avaient signé un tel accord avec la Chine.
Deux accords sur les produits du porc
Deux autres accords ont été conclus, qui permettent l’ouverture du marché chinois aux abats blancs de porc (estomac, gras-double, oreilles, tétines, intestins...) et aux protéines transformées de porc. Pour Inaporc, le seul accord sur les abats blancs devrait faire progresser de 10 % les exportations françaises. Ces abats sont « sous-consommés en Europe et surconsommés en Chine » précise Inaporc. L'organisation avait d'ailleurs reçu une délégation chinoise à ce sujet au salon de l'agriculture.
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A noter, toujours pas d’avancée pour les exportations de viande bovine, sous embargo des suites de l’ESB pour tout ce qui concerne les pièces issues de bovins de plus de 30 mois. L'Espagne a, elle, obtenu la levée de cet embargo en février.
« La France continuera de travailler à l’approfondissement des échanges avec la Chine dans le domaine agricole qui permettront une ouverture toujours plus importante du marché chinois aux produits de notre agriculture », Marc Fesneau
Des avancées en vin et sur les indications géographiques protégées
L’arrangement tripartite entre l’INAO, l’état Français et l’Administration chinoise pour la propriété intellectuelle pour la coopération dans le domaine des indications géographiques agricoles et alimentaires a été reconduit. Deux nouvelles appellations en vin devraient être prochainement reconnues et protégées en Chine, mâcon et gevrey-chambertin. Un programme de travail s’étalant jusqu’à 2025 devrait permettre de nouvelles reconnaissances.
A aussi été signé le 6 mai un protocole de coopération vitivinicole, qui porte sur la propriété intellectuelle, les normes, le partage de meilleures pratiques et l’œnotourisme. La France soutient l’engagement chinois d’adhérer à l’OIV en 2024.
Le cas du cognac : Alors que le cognac français est sous le coup d'une enquête anti-dumping de la Chine, Emmanuel Macron a remercié son homologue chinois de ne pas faire peser de taxes provisoires sur ce produit phare de l'export de spiritueux français. Il lui a d'ailleurs offert un flacon de cognac Hennessy X.O. et une carafe de cognac Louis XIII de la maison Rémy Martin, nous informe l'AFP. Rien n'a filtré néanmoins sur les conclusions de l'enquête en cours. Celle-ci doit s'achever avant le 5 janvier 2025 mais pourra être éventuellement prolongée de six mois en cas de «circonstances particulières», précisait le 11 janvier un communiqué du ministère chinois du Commerce, repris par Agra. Un quart des bouteilles françaises de cognac sont exportées en Chine.