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Nettoyer son tank participe à la qualité sanitaire finale du lait

Le bon nettoyage du tank est une des pistes à suivre dans la surveillance de la qualité du lait. La vigilance autour de la température de lavage doit être d’autant plus importante avec le lait de brebis qui est très gras.

La propreté du tank à lait participe au maintien de la sécurité sanitaire pendant le stockage du lait et jusqu'à sa transformation. © L. Geoffroy
La propreté du tank à lait participe au maintien de la sécurité sanitaire pendant le stockage du lait et jusqu'à sa transformation.
© L. Geoffroy

« Il y a de grandes similitudes entre le nettoyage-désinfection de l’installation de traite et du tank à lait, explique Jean-Louis Poulet, expert en équipement de traite à l’Institut de l’élevage. À commencer par les produits utilisés puisqu'on garde une action alternée acide-alcalin. L’action de l’acide va porter sur le détartrage alors que la base permet la détergence. » Les concentrations des produits vont être quasiment les mêmes, ainsi que les températures recommandées pour une efficacité optimale. « Mais, alors que l'on cherche à créer des turbulences dans la machine à traire, le principe de nettoyage du tank sera, lui, axé sur l’aspersion des surfaces », poursuit-il. Le nettoyage du tank comprend trois grandes phases. La première est le prélavage pendant lequel les résidus de lait vont être évacués et le tank va remonter en température. Vient ensuite le lavage chaud visant l’élimination des souillures minérales et organiques. L’objectif de température est autour de 60-65 °C au départ, pour une température de sortie aux alentours de 40 °C. Sachant qu’il ne faut pas descendre en dessous de 35 °C, limite de solubilisation des graisses dans l’eau. La température doit être d’autant plus surveillée en production laitière ovine car le lait étant très gras, il faut que l’eau soit suffisamment chaude pour garantir un nettoyage et une désinfection efficaces. Il est suivi par le rinçage, avec l’évacuation des résidus des produits de nettoyage-désinfection. C’est aussi l’étape où les parois du tank baissent en température.

Un contrôle visuel et avec le suivi de la qualité du lait

Ces cycles se font automatiquement pour les tanks fermés mais doivent être réalisés à la main dans les tanks ouverts. « L’éleveur va disposer de deux moyens pour suivre le bon déroulement du nettoyage, détaille Jean-Louis Poulet. À court terme par le contrôle visuel des parois, combiné à la vérification d’une consommation égale des produits de nettoyage, acide et alcalin, qui doivent être utilisés en alternance. À moyen et long termes, par le suivi attentif des feuilles de paie du lait, retraçant l’évolution de la qualité du lait. » Par ailleurs, il existe de plus en plus de tanks intelligents qui alertent l’éleveur en cas de problème de nettoyage. Pour ce qui est des produits, mis à part le chlore qui n’a plus vraiment le vent en poupe, il n’y a pas de différences énormes d’une référence à l’autre, sachant que le premier objectif est de garantir la sécurité alimentaire, puis de garantir le bon fonctionnement du matériel. Enfin, la règle à suivre reste avant tout de suivre les recommandations d’utilisation, sachant qu’un surdosage est inutile et mauvais pour l’environnement.

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