Hausse des coûts de production
Œufs : le Snipo appelle à des revalorisations d’urgence
Fabricants d’ovoproduits et centres d’emballages voient leurs prix d’achat augmenter car ils sont indexés sur l’aliment, ils demandent une répercussion urgence à l’aval.
Fabricants d’ovoproduits et centres d’emballages voient leurs prix d’achat augmenter car ils sont indexés sur l’aliment, ils demandent une répercussion urgence à l’aval.
Les industriels des œufs se disent « en danger face à l’augmentation des coûts de production » dans un communiqué de presse envoyé par le Syndicat National des Industriels et Professionnels de l’Œuf (Snipo) le 8 décembre. Le prix des matières entrant dans l’alimentation des volailles flambe, à des niveaux jamais atteints. Depuis la fin de l’été 2020, la hausse est de 80 €/tonne d’aliment, estime le Snipo qui précise « la situation ne s’inversera pas au cours des prochains mois, va même se dégrader, et perdurera au moins jusqu’à la mi-année 2022 ! ». Les industriels estiment le surcoût à 0,012 €/œuf, soit 0,25 €/kg d’œuf entier liquide.
S’approvisionnant en grande partie via des contrats indexés sur le coût de l’aliment, industriels et centres d’emballage font état d’une situation « intenable » et « exigent la mise en place immédiate du ruissellement de cette inflation ». Le Snipo estime qu’il faut mettre en place immédiatement la loi Egalim2 qui prévoit une clause d’indexation automatique des prix en fonction de l’évolution des matières premières agricoles. D’autant plus qu’ils se retrouvent aussi confronté à la hausse de 20 % des prix de l’énergie et des emballages et de 10 % du transport.
Le Snipo en appelle « une nouvelle fois à l’esprit de responsabilité des acteurs des différents segments de marché (Grande Distribution, industries alimentaires et Restauration Hors Domicile) : les négociations commerciales qui s’ouvrent doivent permettre de garantir une meilleure répartition de la valeur et une juste rémunération de l’ensemble des maillons ; sans quoi les centres d’emballages et les fabricants d’ovoproduits n’auraient d’autre choix que de remettre en cause les contrats les liant avec leurs éleveurs ».