Les prix du blé et du maïs renouent avec la hausse
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère en sympathie et du maïs ont regagné du terrain entre le 26 août et le 2 septembre, dans le sillage des marchés à terme états-unien et européen.
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Hausse des prix du blé
Les prix du blé tendre sur le marché physique français ont fait volte-face à la hausse entre le 26 août et le 2 septembre, dans le sillage d’Euronext et du CBOT. Le blé tendre meunier standard rendu Rouen a gagné plus de 15 €/t sur cet intervalle. À noter que le gouvernement ukrainien aurait mis en place un nouveau système de prix minimum à l’exportation des grains pour rééquilibrer des prix de vente locaux en nette hausse face à des prix à l’export maintenus très bas pour cause de concurrence avec les blés russes, selon Reuters. Par ailleurs, certains observateurs états-uniens pronostiquent des exportations états-uniennes qui pourraient encore progresser face aux problèmes rencontrés par d’autres grands pays exportateurs (rendement et qualité), à l’exception de l’Australie.
Marché calme en blé dur
Le blé dur sur le marché physique français n'est pas coté entre le 26 août et le 2 septembre. Il est difficile de trouver des lots répondant aux normes semoulières. Un marché de décote sur des qualités inférieures tente de s’organiser.
Les prix de l’orge de mouture progressent
Les prix de l'orge fourragère sur le marché physique français ont progressé entre le 26 août et le 2 septembre, à l'image du blé tendre. Les acheteurs se désintéressent du marché de l’orge fourragère, sur le marché intérieur comme en portuaire.
Les prix du maïs grimpent tirés par la demande mondiale
Les prix du maïs sur le marché physique français se sont redressés entre le 26 août et le 2 septembre, dans le sillage d’Euronext et du CBOT, notamment en raison de l’annonce d’un achat de marchandises brésiliennes ou argentines par l’Algérie, de 30 000 t, signe d’une certaine demande internationale. Le prolongement de la mousson en Inde pourrait par ailleurs dégrader les cultures dans le pays. Les semis brésiliens de la première récolte prennent du retard. Dans l’Hexagone, les conditions de culture du maïs se sont améliorées durant la semaine se terminant le 28 août, gagnant trois points à 79 % (contre 82 % en 2023 à pareille époque), selon le rapport hebdomadaire Céré’Obs de FranceAgriMer.
Céréales et oléagineux : recul des prix sur un an
En juillet, les prix des céréales reculent sur un mois (- 4,9 %) comme sur un an (- 10,1 %) dans la perspective de récoltes mondiales en hausse, malgré des prévisions de rendements défavorables en Europe, selon Agreste. Si ces baisses de prix n’effacent pas les hausses observées au printemps dernier, elles ramènent les prix des céréales à des niveaux proches de ceux d’avant le déclenchement de la guerre en Ukraine. Les prix des oléagineux progressent globalement de 2,3 % en juillet mais s’inscrivent en recul de - 1,9 % sur un an, en particulier sous l’effet de la baisse des prix sur un an du tournesol (-3,5 %). Le prix du colza est en hausse de 1,7 % sur un an en juillet 2024. Après un rebond en mai, les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles ont baissé au cours des deux derniers mois. En juillet 2024, ils reculent de 5,6 % sur un mois et de 3,7 % sur un an, pour retrouver des niveaux proches de ceux prévalant avant le déclenchement de la guerre en Ukraine. La baisse des prix est due principalement à celle des céréales dans la perspective de récoltes en hausse au niveau mondial.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.